Contrairement à ce qui était prédit, la crise perdure à l'APC de Tazmalt qui s'enfonce dans un imbroglio qui effraie la population. Et pour cause, la réunion de l'assemblée, dimanche, qui devait aboutir sur un dénouement de la tension à la suite du ralliement d'un élu du front El Moustakbal à la cause du maire, a abouti sur la désapprobation de 9 élus contre 8, sur les 19 composant l'assemblée communale. Les deux élus de Ahd 54 ont choisi pour leur part, et contre toute attente, de s'abstenir. Une abstention qui a mis à mal le scénario qui prévoyait de démêler l'écheveau d'un malaise aux aspects multiples par le renforcement des rangs du maire par l'élu du parti d'Abdelaziz Belaid. Le blocage continue donc sur fond d'accusations où chaque partie essaie d'imputer la crise à l'autre. Ahd 54 qui s'était abstenu jusqu'à hier de prendre parti reconnaît toutefois la crise, même sur le bout des lèvres. Ses deux élus à l'APC qui se sont abstenus de voter, dimanche, apportent cependant de l'eau au moulin d'une opposition sérieusement ébranlée par la perte de l'un de ses éléments les plus actifs, dont le remplaçant s'est prononcé en faveur du déblocage de l'assemblée. Ouaissa Rabah a indiqué dans une déclaration au Temps d'Algérie que son parti «refuse de s'inscrire dans une logique qui consiste à voter oui ou non pour un ordre du jour dont l'enjeu final était de donner raison même indirectement à une partie ou à une autre du conflit». Pour l'élu du parti de Fawzi Rebaine, la solution réside dans une dissolution pure et simple de l'assemblée conformément à l'article 46 de la loi relative à la commune. «Nous avons saisi le wali car la situation, en raison des dissensions graves qui existent entre les élus, ne plaide pas pour un retour à la sérénité jusqu'à la fin du mandat», soutient cet élu. Une revendication qui n'est pas sans plaire aux 9 élus frondeurs qui, de leur côté, soutiennent l'idée d'une suspension de Smail Mira, conformément à l'article 43 du code communal. Pour rappel, ce gel dans le fonctionnement de l'assemblée n'est pas sans conséquences sur les activités de l'administration communale et par ricochet sur les engagements de la commune en matière de développement local ou tout simplement de l'acquittement de ses multiples missions concernant la vie de tous les jours de la population.