Le conflit qui a éclaté au grand jour la veille de la célébration du double anniversaire de la création de l'Union générale des travailleurs algériens et la nationalisation des hydrocarbures, au niveau de Constantine, tourne au bras de fer. L'huissier de justice qui a transmis la décision de destitution du secrétaire de wilaya, Rahma Boudjemaâ, a reçu une fin de non-recevoir. Les détracteurs du SG de wilaya insistent pour l'évincer de son poste, alors que lui, rejette toutes les accusations et estime que seul Abdelmadjid Sidi-Saïd pourra le révoquer. Notons que les syndicalistes ont voté le retrait de confiance au SG de wilaya avec les deux tiers des membres de la commission exécutive réunis en session extraordinaire. Une copie du P-V a été transmise à la centrale syndicale et «nous attendons sa réponse», selon Boussaha Zoheir, le chef de file des détracteurs de Boudjemaâ Rahma. A l'origine du conflit, l'annonce du renouvellement des instances des six unions locales. D'ailleurs, quatre d'entre elles prônent déjà la désobéissance, à savoir celles de l'Est, du Centre, de l'Ouest et d'El Khroub. Leurs secrétaires, Abdelouahab Arafa, Foudil Boumendjel, Zouhir Bensaha et le député PT, Mohamed Boufenara, sont montés au créneau en voulant destituer le secrétaire de l'union de wilaya. Ce dernier avait suspendu deux d'entre eux et de ce fait, ils n'ont plus le droit d'exercer une activité syndicale. De son côté, M. Rahma qualifie la sortie de ses détracteurs de «non-événement». En attendant l'intervention de la centrale syndicale, la situation se complique au niveau de la maison des syndicats Abdelhak-Benhamouda et pousse au pourrissement, selon les syndicalistes.