L'acide folique (plus connu sous son appellation de vitamine B9) est surtout conseillé aux femmes enceintes pour prévenir une malformation congénitale , le spina-bifida. Mais passée cette période, cette supplémentation n'est pas particulièrement recommandée. Or, de nombreux compléments alimentaires en contiennent et certains pays, comme la Grande-Bretagne par exemple, envisagent même d'ajouter de l'acide folique dans la farine qui sert à fabriquer le pain. Mais une nouvelle étude dirigée par les chercheurs américains semble indiquer qu'une supplémentation trop importante en acide folique pourrait affecter notre système immunitaire et réduire notre capacité à lutter contre les infections... et contre le cancer. Une activité ralentie des cellules tueuses de virus Les chercheurs ont voulu évaluer si l'excès d'acide folique chez les personnes de plus de 50 ans pouvait entraîner des changements négatifs dans le système immunitaire. Ils ont utilisé des souris âgées et examiné, après leur avoir fourni différents dosages de vitamine B9, le fonctionnement des cellules «tueuses naturelles» (NK), qui jouent un rôle essentiel dans la défense de l'organisme contre les attaques virales et contre le cancer. Les chercheurs ont alors trouvé un lien de causalité entre un important apport en acide folique et une activité ralentie des cellules tueuses chez les souris âgées. Des recherches complémentaires pourraient montrer qu'il est important de réserver la supplémentation aux personnes qui présentent un déficit avéré en folates, explique-t-on.