Il y a 16 ans et quelques mois, Robert Pirès, Christophe Dugarry et Sébastien Pérez avaient été pris à partie physiquement par des «supporters» marseillais à la Commanderie. Les voitures de plusieurs joueurs avaient été vandalisées et Patrick Blondeau avait réglé ses comptes avec un belligérant en lui assénant un coup de poing du plus bel effet. C'est pour éviter de revivre des heures aussi sordides que l'Olympique de Marseille a pris des mesures de sécurité drastiques cette semaine. Comme le révèle L'Equipe dans son édition du week-end, le club phocéen a fait appel aux forces de l'ordre pour encadrer la reprise de l'entraînement lundi matin. Des policiers se tiendront ainsi prêts à intervenir au cas où des importuns décideraient de témoigner leur colère aux joueurs autrement que sur le plan vocal. Les incidents qui ont suivi la débâcle (2-5) contre Rennes vendredi soir (une centaine de personnes ont attendu le bus de l'équipe pendant qu'un petit groupe s'en prenait à la police) ont fait comprendre à Vincent Labrune et ses collaborateurs que le staff, les joueurs et eux-mêmes pouvaient craindre pour leur intégrité physique. Le président de l'OM, suivi par quelques individus désireux d'en découdre vendredi à sa sortie du Stade Vélodrome, devrait par ailleurs bénéficier d'une protection rapprochée jusque devant son domicile et jusqu'à nouvel ordre... Alors qu'il reste 7 matches à disputer en Ligue 1 et que le maintien n'est pas encore assuré, difficile d'imaginer une paix sociale à l'OM sans changement à la tête de l'organisation. Un renouveau qui n'est pourtant pas d'actualité, Vincent Labrune œuvrant toujours en coulisse pour «rendre le club crédible à l'achat» plus que pour lui faire obtenir des résultats décents dans l'immédiat...