La belle mais compliquée qualification du CSC, ce samedi, aux huitièmes de finale de la Coupe de la CAF, aux dépens des Nigérians de Nasarawa United (4 - 1) a mis du baume au cœur de tous les Clubistes. D'autant que l'on a peut-être assisté, hier, à la résurrection d'un joueur exceptionnel que l'on croyait à jamais perdu pour le football. En inscrivant le troisième but de son équipe, Mourad Meghni s'est non seulement rappelé au bon souvenir de ses nombreux admirateurs, mais il a aussi grandement contribué au succès de son équipe. C'est son but qui a qualifié le CSC, après avoir longtemps douté face à un adversaire chicaneur, à défaut d'être coriace. Un beau but, qui plus est, la marque d'un artiste du ballon rond, frappé par la guigne des blessures. Des blessures qui ont gâché un talent qui aurait pu faire le bonheur des grands clubs européens, comme l'a reconnu son coach Didier Gomez, à la fin de la rencontre. Jusque-là, les apparitions de l'ex-stratège de l'équipe nationale ont été trop éphémères pour l'apprécier à sa juste valeur. Mais pour le peu qu'il nous a montré, on en a eu plein les yeux. Ce sont les supporters constantinois les plus frustrés, car ils auraient aimé profiter davantage de leur nouvelle coqueluche. Qu'à cela ne tienne ! Hier, ils ont oublié ses déboires, ses démêlés avec la direction qui a failli résilier son contrat, pour retrouver le grand Meghni, celui qui fait lever les foules grâce à sa technique raffinée, ses passes soyeuses traçant des arabesques dans un monde de brutes. Quand il est sur le terrain, on se réconcilie avec le football, le vrai. On aimerait tellement que son foutu corps le laisse tranquille, rien que pour quelques mois pour que l'intermittent du spectacle change de statut et redevienne une star à part entière.