Les habitants de la cité Boudraâ Salah non évacués lors de la dernière opération de relogement à la nouvelle ville Massinissa, inscrite dans le cadre de l'éradication de l'habitat précaire, il y a une année, ont protesté hier devant le siège de la wilaya, bloquant l'accès au centre-ville. C'est la deuxième protestation cette semaine et elle ne risque pas d'être la dernière. Ils réclament des autorités la concrétisation des promesses de relogement qui leur ont été faites et qui tardent à voir le jour en cette période qui précède le 16 avril. Un rendez-vous important puisque les officiels annoncent la distribution de pas moins de 6000 logements. Selon les déclarations des protestataires, «cela fait des mois que le chef de daïra s'est engagé à nous reloger, à l'instar de nos anciens voisins, nous demandant juste un peu plus de patience pour régler le problème avec l'OPGI ; malheureusement, les jours passent et nous ne voyons rien de concret à l'horizon». Et de poursuivre, qu'entre-temps les choses deviennent de plus en plus invivables à Boudraâ Salah, cité qui a été déjà vidée de certains de ses habitants, occupant les bâtiments les plus vieux et mal en point avec l'objectif de les démolir, mais rien n'a été fait dans ce sens. Notons qu'une délégation de ces habitants a rencontré la semaine passée le chef de daïra, mais selon eux, «les réponses sont peu convaincantes». Et d'ajouter : «Nous sommes résolus à entamer un mouvement de protestation régulier pour attirer l'attention des autorités et inciter à l'accélération des procédures concernant notre dossier, à la daïra comme à l'OPGI», ont-ils insisté. Les brigades antiémeutes ont été vite déployées sur place pour éviter tout éventuel dérapage des jeunes en colère et ouvrir la route à la circulation. Sur un autre registre, les services de la daïra se penchent actuellement sur la finalisation des dossiers avec les représentants des comités de quartier, les préparatifs de plusieurs autres opérations d'attribution de logements devant toucher les familles vivant dans des zones de glissement de terrain et dans la vieille ville, ainsi que les demandeurs de logements sociaux, selon les responsables locaux.