Bien qu'elle ne soit pas concernée par l'instruction gouvernementale relative à l'attribution, avant la fin de l'année en cours, des logements sociaux en souffrance (55 000 à l'échelle nationale), la daïra de Constantine s'affaire malgré tout ces jours-ci à finaliser d'autres opérations de relogement à caractère social avant le 31 décembre 2004. N'ayant pas « hérité », en effet, d'un quota de logements sociaux de l'APC de Constantine, la daïra n'aura donc pas, pour cette fois, à s'embarrasser de ce dossier sensible qui provoque toujours une colère citoyenne. Au menu de ce mois de décembre, figurent, il est vrai, plusieurs opérations de relogement de la population « sinistrée » de la commune de Constantine, mais aucune attribution de logements sociaux, inscrits dans le cadre des demandes de logement dont le nombre est toujours aussi important, n'est programmée pour l'heure. Les 393 logements sociaux à distribuer incessamment seront, a-t-on appris, accordés avant la fin de ce mois précisément, à 135 familles de la cité Benchergui, touchée par le glissement de terrain, à 56 et 95 autres familles issues du quartier de Aouinet El Foul menacé également et à 30 occupants du terrain Boudiaf (avenue de Roumanie). Outre cela, la daïra de Constantine envisage de reloger 77 familles de la vieille ville et 200 autres de la cité Boudraâ Salah. Selon le chef de daïra, le relogement de la population de cette dernière pourrait ne pas intervenir avant la fin de cette année puisque « le recensement des habitants n'est pas encore achevé ». Mais pour les autres, le compte à rebours a commencé d'autant que les autorités locales prévoient de transférer les futurs bénéficiaires des logements sociaux vers les nouvelles villes Ali Mendjeli et Massinissa durant les toutes prochaines vacances scolaires. « Nous sommes dans les temps et avons pratiquement finalisé toutes les opérations de recensement concernant les familles qui devront bénéficier des 393 unités et procédons en ce moment au tirage au sort. » S'agissant des 200 familles de Boudraâ Salah, les officiels locaux prévoient de les reloger eux aussi, au même titre que les habitants de Aouinet El Foul et ceux du terrain Boudiaf, dans la nouvelle ville Ali Mendjli, alors que les 135 familles de la cité Benchergui seront domiciliées désormais à la nouvelle ville Massinissa, située à quelques encablures de la commune d'El Khroub. Au demeurant, en sus de distribuer des logements sociaux « normaux », dont l'attribution n'est plus du ressort des APC, jugées défaillantes, la daïra de la ville du Vieux Rocher doit, en outre, reloger la population des sites menacés par les glissements de terrain, celle des bidonvilles et celle de la vieille ville.