Prévue en avril, l'attribution de licences d'importation de véhicules neufs risque d'être encore décalée pour deux autres semaines. En effet, le ministre du Commerce a annoncé, hier à Alger, un nouveau délai et la fixation de nouvelles règles pour l'attribution de licences d'importation de véhicules neufs. La fixation des quotas ne doit pas tenir compte du nombre de véhicules, mais aussi de leur valeur. Le gouvernement va donc imposer une valeur limite des importations autorisées, a annoncé Bakhti Belaïb, en marge de la rencontre tenue avec les associations de défense et de protection des consommateurs. Plus précis, le ministre a ajouté qu'une valeur limite des véhicules à importer sera fixée pour chaque concessionnaire, en plus du contingent quantitatif fixé dans le cadre des licences d'importation. L'attribution des autorisations est prévue dans les quinze prochains jours au plus tard. Le comité chargé de délivrer ces documents est en train de finaliser son travail. «Nous sommes en phase de définition des mesures relatives à l'importation des véhicules», a-t-il avancé. Parmi les principales mesures, il citera «le plafonnement en valeur à ne pas dépasser pour chaque concessionnaire». Selon le ministre, cette mesure permettra «de connaître les coûts d'importation, d'autant plus que nous avions déjà constaté que ces coûts en devises étaient souvent plus élevés par rapport au pays d'origine». Le contingent quantitatif, fixé à 152 000 unités pour l'année 2016, n'est pas suffisant à lui seul pour contrôler et réguler cette activité dont «les transactions sont souvent douteuses». Il expliquera qu'un concessionnaire qui a obtenu un quota de 3000 unités doit aussi respecter la valeur fixée dans la licence. Car, avisera-t-il, «s'il se contente d'importer les véhicules de luxe, cela augmentera la facture d'importation». A propos du ciment et du rond à béton, Belaib a noté que les licences d'importation avaient déjà été attribuées aux opérateurs concernés, précisant que les contingents sont presque épuisés pour le ciment. L'importation du ciment pourra être arrêté à l'avenir, si la production nationale parviend à couvrir la demande exprimée par le marché, a-t-il prévu.