Le Conseil de la nation a considéré jeudi que l'exploitation d'une photo du président de la République Abdelaziz Bouteflika constituait un «dérapage grave qui outrepasse les limites de la décence politique et les us diplomatiques», saluant l'élan du peuple algérien qui «ne tolère aucune atteinte à son Etat, ses symboles et ses institutions». «La campagne orchestrée contre l'Algérie s'est une fois encore confirmée à travers le comportement répréhensible du Premier ministre français Manuel Valls après l'honneur qui lui a été fait d'être reçu par le président de la République, un dérapage grave dénotant une intention malveillante et procédant d'un penchant irréfléchi qui transgresse les règles d'éthique, les us diplomatiques et les limites de la décence politique», s'indigne la chambre haute du Parlement dans un communiqué. «Les attaques consécutives émanant de différents milieux français reflètent un acharnement systématique allant en sens contraire des avancées réalisées ces dernières années pour l'édification d'une relation algéro-française privilégiée aux perspectives stratégiques basées sur les intérêts partagés, la confiance et le respect mutuels», soutient le Conseil de la nation. Des outrages «inacceptables» qui ne sont pas un cas isolé, martèle encore le Conseil de la nation qui rappelle qu'auparavant, un journal français avait déjà, au mépris de la déontologie de la presse et dans une entreprise aussi tendancieuse que fallacieuse, évoqué les soi-disant Panama Papers pour s'en prendre aux symboles et institutions de l'Etat. Le Conseil de la nation dénonce un dérapage flagrant dans le contexte d'une campagne visant l'Algérie et le peuple algérien à travers ses symboles. Ces attaques successives, poursuit la chambre haute du gouvernement, «viennent en relais à des voix, connues pour leur animosité envers notre pays, qui s'élèvent au sein du Parlement français pour réclamer sans aucune vergogne l'indemnisation des Pieds noirs et qui veulent faire passer une loi qui réhabiliterait les harkis et réparerait un dol qu'ils auraient subi». Le bureau du Conseil de la nation se félicite de l'élan populaire qui marque la scène nationale face à cette campagne, un élan qui est le propre du peuple algérien qui n'accepte pas la moindre atteinte à son Etat ou a ses symboles et institutions. Le Conseil de la nation a appelé les Algériens à préserver «l'unité nationale» et à rester solidaires derrière leur Etat et leurs institutions mettant en garde contre la persistance des parties et milieux français dans leur procédé de chantage qui risque de retarder la marche des relations entre les deux pays sinon de les détériorer.