La Russie et le Qatar ont prôné hier un règlement politique du conflit syrien, à l'occasion d'une rencontre entre le président russe, Vladimir Poutine, et le ministre des Affaires étrangères de Qatar, Cheikh Mohamed bin Abderrahmane Al Thani, à Sotchi, sur les bords de la mer Noire. La Syrie a été le principal sujet de discussion entre les deux hommes, a précisé à la presse le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. «Malgré toutes les nuances de nos approches, la chose principale qui nous réunit c'est l'aspiration à aboutir à un règlement politique, un règlement qui permettrait de préserver l'intégrité territoriale de la Syrie, sa souveraineté (…) et empêcherait sa destruction», a-t-il souligné sur place. Le chef de la diplomatie qatarie a assuré être venu en Russie pour parler des possibilités de «sauver le processus politique» en Syrie et insisté lui aussi sur la «nécessité de préserver l'unité» et «l'intégrité territoriale» du pays. «Cela fait déjà cinq ans que le peuple syrien souffre de cette crise. Il nous faut tous réunir nos efforts pour y mettre fin», a-t-il déclaré, précisant avoir transmis à M. Poutine un «message» de l'émir du Qatar sur la situation en Syrie et notamment sur l'«escalade» récente des tensions à Alep (nord). Après deux semaines de bombardements et d'affrontements entre les forces gouvernementales syriennes et les rebelles qui ont fait 285 morts, Américains et Russes ont réussi à convaincre leurs alliés sur le terrain de cesser les combats à Alep et un fragile cessez-le-feu est entré en vigueur dans la nuit de mercredi à jeudi pour 48 heures dans la deuxième ville du pays.