L'île de Rechgoun, aire protégée classée zone humide d'importance internationale dans le cadre de la convention Ramsar, fait l'objet d'une étude pour le projet «Medkey Habitat» portant sur la réalisation d'une cartographie des habitats marins, selon la direction de l'environnement de la wilaya d'Aïn Temouchent. Découlant de la convention de Barcelone paraphée par l'Algérie et comportant des protocoles, notamment celui portant sur les aires spécialement protégées et à densité biologique en Méditerranée, ce projet porte également sur la réalisation, sur place, d'une station de surveillance des oiseaux migrateurs, a indiqué Briki Malika, inspectrice principale chargée de ce dossier. Cette action, initiée par le ministère des Ressources en eau et de l'environnement, avec l'appui du centre d'actifs régional pour les aires spécialement protégées (CAR/ASP), a vu le lancement d'un avis d'appel d'offres international par le réseau marin installé en Tunisie relevant de «Mava Fondation pour la nature» qui la finance. Cet avis d'appel a abouti sur le choix de l'entreprise nationale Abbys Environnemental Services d'Alger qui va prendre en charge ce projet, selon la même responsable, qui a rappelé que des experts internationaux pluridisciplinaires relevant de cette entreprise ont effectué, vendredi dernier, une visite à Aïn Temouchent. Considéré comme projet pilote au niveau national, «Medkey Habitat» porte sur la protection du milieu marin et les espèces animales en danger d'extinction, objet de cette convention ratifiée en 1995 par l'Algérie. L'étude de ce projet doit être effectuée dans un délai de dix mois, en vue de réaliser un inventaire des habitats les plus importants et renforcer les réseaux de surveillance, a encore indiqué Mme Briki. La réserve marine couvre environ 1080 ha incluant quelque 2600 mètres de plages sur la côte. Ses cavernes et grottes obscures et semi-obscures, peu étendues, sont néanmoins capitales puisqu'elles ont abrité, il y a moins de 20 ans, le couple de phoques moines.