Dotée du label de la Convention de Ramsar (zones humides) depuis juin 2011, l'île de Rechgoun qui plonge à 30 kilomètres dans le littoral d'Aïn Témouchent devrait bénéficier d'un programme de réhabilitation et d'intégration dans le circuit touristique, selon les promesses du ministre de l'Aménagements du territoire, du Tourisme et de l'Artisanat, Amar Ghoul qui s'était déplacé sur les lieux. La Convention de Ramsar a pour mission la conservation et l'utilisation rationnelle des zones humides d'importance internationale, particulièrement comme habitats des oiseaux d'eau. Le but est la préservation de leurs fonctions écologiques ainsi que leur valeur économique, culturelle, scientifique et récréative. Surnommée Laïla, cette île fera l'objet de nombreux aménagements grâce à une convention qui doit être signée avec le ministère de la Culture pour une intégration dans des programmes de circuits touristiques. Il est aussi envisagé l'ouverture de lignes maritimes de transport de touristes vers l'île depuis Beni Saf, notamment.La dominante rocheuse du site rend difficile l'accès pour les engins de pêche et lui confère un rôle de zone refuge pour différentes espèces. C'est aussi un site de repos et de nidification de quelques espèces de migrateurs entre l'Eurasie et l'Afrique. L'île s'étend sur 66 hectares et recevra de petites installations d'énergie solaire en photovoltaïque et la pose de petits panneaux de sensibilisation du public mettant l'accent sur l'importance du site et l'intérêt de le protéger. Les directions de wilaya de l'environnement et des forêts espèrent que l'aménagement obéira à la loi 02-02 portant protection du littoral, notamment l'interdiction de toute construction en dur sur le territoire de l'île. Le projet va-t-il voir le jour ? Espérons-le.