Ayant soulevé moult réactions au sein du secteur de l'Education, le contenu du nouveau manuel scolaire sera révélé en juillet, a indiqué jeudi la ministre de l'Education nationale Nouria Benghebrit. Il s'agit, a-t-elle expliqué, d'un livre unique de matières scientifiques (éducation scientifique et éducation technologique) et un autre pour les matières littéraires (éducation islamique et langue arabe), ajoutant que toutes les matières de première année moyenne seront mises à jour à travers sept nouveaux manuels scolaires. Pour le lancement des programmes de deuxième génération, il aura lieu, avise-t-elle, dès la prochaine rentrée scolaire, rappelant les sessions de formation organisées dans cette perspective, depuis 2015, en direction des inspecteurs puis aux enseignants de première et deuxième années primaire et de première année moyenne. En effet, 500 inspecteurs ont été déjà formés et dont la charge est justement de pouvoir redéployer cette formation au niveau de la circonscription, mais aussi au niveau des enseignants. «C'est un travail lent, pénible qui ne se réalise pas du jour au lendemain. Elle est la résultante d'un engagement des fonctionnaires et des experts de l'éducation nationale», avait déclaré Benghebrit. Ce programme de deuxième génération est née, disait-elle lors de l'une de ses sorties médiatiques, d'une accumulation d'expérience. Ce programme accorde plus de liberté à l'enseignant et plus de responsabilité dans l'évaluation des élèves, en prenant en considération ses différentes compétences dans l'apprentissage. Pourtant, du côté des professionnels de l'éducation, des syndicats ont vivement appelé au report de ce programme. Le Cnapest a estimé que ce programme «ne peut être élaboré sans une évaluation sur le terrain». 5 ans d'exclusion pour le tricheur Par ailleurs, et concernant les préparatifs des examens nationaux prévus à partir du 22 mai, la ministre a affirmé qu'une commission permanente est mise en place, regroupant la Gendarmerie nationale, la DGSN, les ministères de la Poste et des TIC et de l'Education nationale pour accompagner ces épreuves. La ministre de l'Education nationale est intransigeante. Tout candidat surpris en possession d'un téléphone portable sera «durement» sectionné, a-t-elle averti jeudi. En ces termes, la ministre affirme que toute tentative de tricherie sera lourde de conséquence. Le tricheur sera privé pendant cinq ans de participation à l'examen du baccalauréat. Il faut dire que la mauvaise expérience de l'année dernière alimentée par des cas de tricherie enregistrés dans plusieurs centres d'examen a encouragé le ministère de l'Education à mettre les moyens adéquats en place pour éviter un nouveau scénario pour l'examen du bac 2016/2017. Le département de Benghebrit a d'ailleurs lancé depuis le mois de mars une campagne de sensibilisation à l'adresse des élèves et de leurs parents. Elle rappelle, durant la session plénière à l'APN de jeudi, que toutes les mesures réglementaires seront portées sur les convocations des candidats.