Le secrétaire général de l'ONU a ajouté la coalition créée par l'Arabie saoudite pour combattre les rebelles houthis au Yémen à la liste noire des Etats et groupes armés violant les droits des enfants lors des conflits. D'après le document de Ban Ki-moon publié hier, la coalition saoudienne a tué 510 enfants et en a blessé 667 l'an dernier, soit 60% des victimes mineures au Yémen, et a en outre bombardé des écoles et des hôpitaux. La coalition rejoint sur la liste noire ses principaux ennemis, les Houthis soutenus par l'Iran, qui y figurent déjà depuis cinq ans, ainsi que d'autres acteurs du conflit yéménite comme al Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa). Le document accuse les groupes qui se livrent «au recrutement et à l'utilisation des enfants, aux violences sexuelles contre les enfants, aux assassinats et mutilations d'enfants, aux attaques contre les écoles et/ou les hôpitaux et aux attaques ou menaces contre les personnels protégés, et aux enlèvements d'enfants». Le document cite le bombardement par l'armée américaine d'un hôpital soutenu par Médecins sans frontières (MSF) à Kunduz, en Afghanistan, mais il l'attribue aux «forces internationales» et ne place pas les Américains sur la liste noire. Les forces gouvernementales afghanes, mais aussi celles de Syrie, du Soudan, du Soudan du Sud, de Somalie, de la République démocratique du Congo et de Birmanie figurent sur cette liste. C'est également le cas de groupes armés dans ces pays, ainsi qu'en Irak, au Mali, en Centrafrique, au Nigeria, en Colombie et aux Philippines.