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Yémen : Les attaques indiscriminées sont des crimes de guerre
Publié dans Le Maghreb le 24 - 01 - 2016

Nouvelle attaque contre Médecins Sans Frontières au Yémen. Cinq personnes, dont un ambulancier de l'organisation, ont été tuées et 35 autres blessées, touchées par des frappes de la coalition menée par Ryad dans le nord du pays.
Juan Prieto, chef de mission au Yémen, est sur place et nous raconte:
Dans le Gouvernorat de Sanaa, à 20 km au nord de Saada, la capitale du gouvernorat, des bombardements ont pris place sur une maison, 4 personnes furent blessées ou tuées. La population a voulu les aider et une ambulance venant de l'hôpital de Saada fut envoyée, mais fut plus tard la cible de frappes aériennes.
L'ambulancier était-il délibérément visé? Les tweets de MSF font s'interroger: " Les avions sont revenus bombarder les zones déjà frappées et ont ciblé les secours dont l'ambulance d'un hôpital MSF -Saada -Yemen ". A ce stade, difficile d'identifier les responsables et leurs intentions. Teresa Sancristoval, responsable du programme au Yémen cherche encore à y voir clair:
Pour l'instant, on essaie de clarifier un peu plus toutes les informations que l'on a. Et nous sommes en train de réfléchir à qu'elle sera la prochaine décision à prendre: va-t-on oui ou non présenter une demande d'investigation?
Il y a de quoi s'inquiéter face à l'augmentation des frappes mortelles visant du personnel ou des structures sanitaires au Yémen. Le 27 octobre 2015, le petit hôpital situé dans le district de Haydan dans la province de Saada était touché par plusieurs raids aériens. Le 3 décembre 2015, un centre de santé à Taïz était touché par une attaque de la coalition, faisant neuf blessés. Enfin le 10 janvier 2016, un projectile est tombé sur l'hôpital Shiara dans le district de Razeh.
Tous les acteurs armés ne font pas assez attention aux cibles et aux endroits où la population se fait soigner, où ils sont protégés. Je ne parle pas en tant que directeur d'hôpital. Je parle d'une situation où ces structures ne sont pas protégées et il n'y a d'invitation claire à les protéger. Je pense que comme il y a des erreurs, on se dit c'est de la négligence, car sinon c'est ciblé. Pour moi c'est clair: ces structures doivent être protégées. Elles ne peuvent pas être touchées, par erreurs, par les bombardements.
Le Yémen n'est pas la seule zone à risque pour les humanitaires. En octobre, Sylvain Groulx, chef de mission de MSF en Syrie déplorait la hausse des frappes aériennes sur les hôpitaux: il disait être " sidéré " de voir combien le Droit international humanitaire peut être aussi facilement bafoué par les différentes parties impliquées dans le conflit". Raphael Van Steenberghe expert en droit humanitaire internationale, nous explique:
Il peut y avoir des erreurs de ciblage, on peut remettre en question ces erreurs. Mais il y a aussi je pense, comme au Yémen, des attaques qui sont lancées, qui sont des attaques " indiscriminées ". Il faut distinguer les civils et les combattants.
On ne peut pas cibler des civils. Mais certains belligérants lancent des attaques sans vraiment savoir si leurs attaques de missiles, d'artillerie, vont causer des victimes civiles ou des combattants. Donc, ils acceptent que leurs tirs tuent des civils, donc ce sont des attaques indiscriminées. Et bien sûr, c'est totalement interdit par le droit humanitaire. Les attaques indiscriminées sont des crimes de guerre ".
Le respect du droit humanitaire est une obligation. La destruction de l'hôpital de Kunduz en octobre 2015 est symptomatique de ces " négligences " à répétitions de la part des forces aériennes. Qualifié d'erreur de ciblage par les autorités américaines, les frappes de Kunduz ont tué une quarantaine de personnes. Trois enquêtes sont en cours, mais MSF en demande une indépendante et internationale, car leur rapport interne sur les circonstances du drame sont bien plus accablantes que ne le laisse soupçonner la version officielle américaine. Pour l'instant, c'est silence radio sur cette demande.
Avant-hier soir, six personnes, dont le conducteur d'une ambulance de Médecins sans Frontières (MSF), ont été tuées et une trentaine blessées dans des frappes de la coalition sous commandement saoudien dans le nord du Yémen, a indiqué l'organisation humanitaire.
Les frappes ont visé trois villages dans la province septentrionale de Saada, fief des rebelles chiites Houthis, a précisé Malak Shaher, porte-parole de MSF.
Dans un communiqué, MSF a indiqué que le conducteur avait trouvé la mort à Dhayan, à 20 km de la ville de Saada, alors que son ambulance se trouvait sur le lieu d'une première frappe. Selon le communiqué, une seconde frappe a eu lieu tandis que des personnes tentaient de porter assistance aux victimes. L'ambulancier est lui mort dans une troisième frappe au même endroit.
MSF l'a présenté comme un fonctionnaire local travaillant pour l'hôpital public de Jamhouri, encadré par MSF.
Selon l'organisation humanitaire, les villages voisins de Baqim et Jawf ont également été touchés jeudi par les frappes. Le nombre total de morts et de blessés est encore incertain mais MSF a reçu 40 victimes dont six sont mortes, a indiqué MSF dans son communiqué. Plus tôt, l'organisation humanitaire avait parlé sur Twitter de cinq morts et 35 blessés. Début janvier, MSF avait assuré que des avions de la coalition avaient visé l'un de ses hôpitaux dans la même province de Saada, tuant au moins quatre personnes.
MSF avait déjà accusé fin 2015 la coalition d'avoir bombardé l'une de ses installations à Taëz, dans le sud-ouest du pays, faisant neuf blessés, dont deux parmi l'ONG.
De son côté, la coalition arabe qui intervient au Yémen depuis fin mars pour contrer l'avancée des rebelles Houthis et soutenir le président Abd Rabbo Mansour Hadi, répète qu'elle ne vise pas les civils.
La guerre au Yémen a fait plus de 5 800 morts depuis mars, pour la moitié des civils, selon l'ONU.


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