Pour son entrée en lice dans la poule B en Copa America, le Brésil n'est pas parvenu à battre l'Equateur, samedi (0-0) à Pasadena, aux Etats-Unis. La Seleçao, celle qui enchantait le monde entier par son football, ne fait plus rêver. Elle a perdu sa magie, sa particularité, victime aussi de la mondialisation. Les puristes ne se reconnaissent plus dans cette équipe qui s'est tellement «banalisée» ces dernières années, au point de devenir quelconque. Elle est loin, la période faste, où le football brésilien rimait avec panache, fantaisie et spectacle, où chacune de ses sorties étaient rythmées par la samba en dehors et sur le terrain. Aujourd'hui, ses joueurs se sont «européanisés», ils sont de plus en plus jeunes à quitter leur pays pour s'intégrer dans les rigides centres de formation et les clubs du Vieux continent, perdant au passage leur côté instinctif et spontané qui faisait la différence. Ils sont formatés dès leur plus jeune âge pour n'avoir finalement de brésilien que le passeport. Les exceptions qui confirment la règle, à l'instar de Neymar ou Marcelo qui n'ont pas les épaules assez larges pour hisser l'équipe à leur niveau. Peu de tauliers et beaucoup de bourrins dans la sélection, et un coach, Dunga, qui ne croit plus au génie brésilien. Aujourd'hui, personne ne craint les quintuples champions du monde. D'ailleurs pour Dunga, l'Equateur partait favori devant son équipe, alors le match nul devrait le satisfaire. Si même les Brésiliens n'y croient plus, il n'y plus rien à espérer. Le Brésil tel qu'on l'aimait n'existera peut-être plus. Il ne nous reste plus qu'à nous consoler avec le souvenir des équipes du passé, particulièrement celles de 1970 et de 1982, qui nous avaient fait adorer le football.