Vingt-trois buts (16 en Premier League et 7 en Ligue des champions) en 41 matches pour Liverpool. Steven Gerrard n'a certes remporté aucun trophée cette saison, mais il a pris une nouvelle dimension au sein des Reds. Mardi dans un long entretien exclusif accordé à France Football, Steven Gerrard, élu joueur de l'année par la presse anglaise, revient sur la saison de Liverpool, la sienne, l'évolution de son rôle, son influence dans le collectif des Reds. Mais pas seulement. Le milieu de terrain de vingt-neuf ans se confie également sur son image, sa fidélité à Liverpool, ses mentors, sa jeunesse de supporter et de joueur. Devenu une légende d'Anfield, Steven Gerrard aurait pu ne jamais jouer au football. «Le médecin a dit qu'il faudrait peut-être m'amputer des orteils», raconte-t-il. Une éventualité résultant d'une mésaventure, lorsqu'à dix ans, Steven Gerrard a été victime d'un accident alors qu'il jouait sur un terrain vague avec ses copains. Par la suite, il gravira un à un les échelons (schoolboy, apprenti, professionnel) au sein de Liverpool. Il évoque ses premières apparitions en équipe première alors qu'il avait dix-huit ans. Il s'attarde sur son troisième match. C'était sur la pelouse de Tottenham. «Gérard (Houllier) nous a fait jouer en 3-5-2», se souvient-il. «J'occupais le côté droit, presque un poste de latéral. Ginola jouait à gauche (...). Et il m'a ridiculisé...» Aujourd'hui, c'est lui qui ridiculise nombre de ses adversaires et est adulé par les plus grands. Zinedine Zidane, par exemple, disait encore il y a quelques semaines, qu'il était le meilleur milieu au monde. «Zidane, c'était spécial pour moi», souligne Steven Gerrard. «Ces compliments de sa part, c'est incroyablement flatteur. C'est l'un de mes héros (...) Quand je le croisais, j'étais comme un fan. Je cherchais à lui serrer la main à tout prix...»