Le travail des enfants en Algérie est «quasi inexistant». L'affirmation est du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, qui s'appuie sur les enquêtes menées par les services de l'inspection du travail sur le terrain. Lors d'une rencontre organisée par le ministère à l'occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants, El Ghazi a précisé que «les enquêtes menées par les services de l'inspection du travail pour contrôler le respect des lois ont prouvé que le travail des enfants est quasi inexistant en Algérie». Il se réjouit également que les partenaires économiques et sociaux ainsi que le mouvement associatif sont conscients de l'importance de la protection des enfants contre toute forme d'exploitation en vue de garantir le plein respect de leurs droits et de leur intégrité physique et morale. La célébration par l'Algérie de la Journée mondiale contre le travail des enfants, organisée cette année sous le thème «Lutte contre le travail des enfants dans la chaîne de production : l'affaire de tous», traduit la «ferme volonté des pouvoirs publics de construire un avenir meilleur et plus prospère pour nos enfants», a-t-il indiqué. Le premier responsable du secteur a rappelé les mesures prises en matière de protection et de promotion de l'enfance à travers l'installation de la commission nationale de la protection de l'enfance, conformément à la loi relative à la protection de l'enfant. El Ghazi a également rappelé la commission nationale de prévention et de lutte contre le travail des enfants, créée en 2003. Composée de plusieurs secteurs, la commission est chargée de la mise en œuvre d'un programme riche de sensibilisation sur les dangers du travail des enfants outre la proposition de mesures avec l'implication de tous les acteurs sociaux et le mouvement associatif. Pour sa part, le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, a indiqué que le programme du secteur prévoyait plusieurs dispositifs et formules de réhabilitation des jeunes, notamment ceux qui ont quitté les bancs de l'école à un jeune âge afin de les aider à intégrer le monde du travail. Selon le ministre, le programme offre une mise à niveau de base pour les primo-demandeurs de formation, notamment pour les plus de 15 ans, et ce conformément à la loi. Les chiffres avancés durant la rencontre par l'inspecteur général du travail auprès du ministère, Akli Berkati, montrent que le travail des enfants était relativement faible avec 0,01%, selon une enquête menée en 2016 au niveau de 11 000 entreprises. Seulement, le ministre du Travail, visiblement satisfait des résultats des enquêtes qu'il a évoquées, oublie ou omet de préciser qu'elles n'ont été faites qu'au sein des entreprises. Quid du travail des enfants dans le secteur agricole par exemple, saisonniers ou pas, où même dans le secteur du bâtiment où nombre d'entre eux sont également exploités à volonté ?