Outre les mesures «draconiennes» prises, le ministère de l'Education nationale a fait participer ses partenaires sociaux afin que les épreuves partielles du baccalauréat, prévues entre le 19 et le 23 juin, ne soient pas ébranlées par un autre scandale. Dans le souci d'assurer un bon déroulement et pour garantir des épreuves sans incidents, des commissions d'observateurs composées de syndicalistes seront installées au niveau de chaque centre d'examen. «Il faut que les syndicats donnent de leur temps et leur énergie pour rendre à cet examen sa crédibilité», a affirmé Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), joint par téléphone. En effet, des syndicats agréés du secteur ont proposé mardi à la ministre du secteur, Nouria Benghebrit, lors d'une réunion sur les préparatifs relatifs à cet examen, de former des commissions au niveau des centres d'examen et dont la mission est de garantir une session calme sans aucun incident. Une demande qui a été prise en compte par Mme Benghebrit. «Elle était d'accord aussi sur le fait que ces commissions soient automnes et libres», précise notre interlocuteur. C'est-à-dire que chaque syndicat désigne ses membres sans l'implication des directions de l'éducation. Sur leur nombre, le responsable syndical a estimé que deux ou trois membres suffisent. «Nous n'allons pas encombrer les centres d'examen.» Leur mission est de veiller au bon déroulement des épreuves, et dans le cas échéant ils alertent sur-le-champ le ministère qui va prendre les décisions adéquates. Néanmoins, cette mobilisation renforcée ne pourrait pas prévenir la fraude. «Le risque zéro n'existe pas», dira Amoura qui n'exclut pas des tentatives de triche. «Il n'y a pas de solutions extrêmes tant qu'il y a toujours une mauvaise foi au haut niveau», estime le responsable syndical. «L'absence d'impunité était à l'origine de ce fléau», ajoute-t-il. D'où la nécessité de recourir à des sanctions lourdes et sévères contre toute personne qui tente de ternir l'image de cet examen, préconise-t-il. Un avis soutenu par Ferhat Chabekh, secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (FNTE) affiliée à l'UGTA, favorable à l'installation de ces commissions d'observateurs. «Elles servent à accompagner le corps surveillant», précise-t-il. A l'inverse de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) qui s'oppose à cette initiative. Selon son chargé de communication, Messaoud Amraoui, leur syndicat fait confiance à l'enseignant surveillant d'où l'inutilité de ces commissions. 557 000 candidats concernés par cette session Quelque 557 000 candidats repasseront, entre le 19 et le 23 juin, les épreuves partielles du baccalauréat ; une décision prise suite aux fuites de certains sujets d'examen signalées lors de la précédente session organisée du 29 mai au 2 juin. C'est ce qu'a fait savoir, hier, Abdelhakim Belabed lors de son intervention sur les ondes de la radio Chaîne III. Ces candidats seront examinés dans les 2072 centres répartis à travers le pays, soit 81% de ceux mobilisés durant la première session (2561), a estimé l'invité de la radio. Se voulant rassurant, ce dernier a fait part des mesures «draconiennes» prises par son département et que tous les dispositifs relatifs à l'impression des sujets, de leur acheminement vers les centres d'examen et de leur distribution aux candidats ont été réexaminés.