C'est aujourd'hui que commencent les épreuves du baccalauréat session 2016. Tôt ce matin, 818 518 candidats rejoindront les centres d'examen avec l'espoir de décrocher le sésame qui leur permettra d'accéder à l'enseignement supérieur. Le coup d'envoi de ces épreuves, qui s'étaleront sur cinq jours, sera donné à partir des wilayas de Tlemcen et El Bayadh par la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit. Parmi l'ensemble des candidats, 549 593 sont scolarisés et 268 925 candidats libres, dont le nombre a connu une augmentation de 33% par rapport à l'année dernière. Dépassant celui des garçons, le nombre de filles représente 67% des candidats. Par ailleurs, Quelque 3257 détenus sont, aussi, attendus à cet examen dont les résultats seront connus au plus tard début juillet. Tous les moyens humains et matériels nécessaires sont mobilisés pour assurer le bon déroulement des épreuves. En effet, pas moins de 223 210 fonctionnaires ont été mobilisés, dont 160 000 rien que pour la surveillance. Ces derniers seront répartis sur 2561 centres d'examen. Alors que l'Office national des examens et des concours (Onec) a mobilisé 5650 observateurs chargés de veiller à la régularité du déroulement des épreuves qui prendront fin le 2 juin. En revanche, 55 000 enseignants seront chargés de l'opération de correction qui aura lieu entre le 9 et 29 juin. Une bonne organisation Pour limiter, voire empêcher les tentatives de triche, amplifiées ces dernières années, notamment avec l'introduction de la 3G, le département de Benghebrit a renforcé le dispositif de contrôle. Détaillées par la première responsable du secteur, lors de sa dernière intervention sur les ondes de la Radio nationale, des mesures ont été prises en collaboration avec d'autres départements, dont la direction nationale de la gendarmerie, le ministère de la Justice et celui de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication. Son utilisation est strictement interdite dans les classes d'examen. Cette interdiction touche aussi bien les élèves que les surveillants. Et une tentative de fraude coûtera à son auteur une exclusion de cinq ans. L'identification des fraudeurs s'avère facile, selon la ministre où des compétences sont en mesure d'effectuer cette opération grâce à un échange d'informations entre les différents services. «Des actions immédiates seront prises contre les fraudeurs», avait mis en garde Mme Benghebrit. Pour ce qui est des sujets, leur élaboration est faite sur la base des programmes enseignés, tout en prenant en compte le niveau moyen de la classe, a souligné la ministre. Alors que toute fuite est écartée par la ministre. Eviter les précédents scénarios. Ce que le Conseil des lycées d'Algérie souhaite, d'ailleurs, en espérant de ne pas voir les scénarios des années précédentes qui ont entaché cet examen d'envergure internationale. «J'espère que les problèmes des deux sessions ne se répèteront pas», a exprimé Bachir Hakem, porte-parole du CLA. Ceci, avant de remettre en cause le dispositif antifraude qui, selon lui, ne nécessite pas toute cette panoplie de mesures, dont le renforcement du nombre de surveillants. «Au contraire, ça perturbe davantage les élèves», commente-t-il. Contrairement à ce dernier, Messaoud Amraoui, chargé de communication auprès de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef), salue les mesures prises par le ministère. «ça permettra de rendre au bac sa valeur», dira-t-il. Le syndicaliste, joint par nos soins, s'est montré optimiste quant aux résultats, tout en expliquant sa prévision par la stabilité manquant l'année scolaire.