A l'approche des consultations prévues à Alger sur l'offre des pays exportateurs, la production de pétrole de la Russie a atteint, en septembre, des niveaux records, en dépassant 11 millions de barils par jour, a indiqué un responsable gouvernemental. «La Fédération de Russie a atteint en septembre, le plus haut niveau de son histoire : nous avons alors commencé à extraire plus de 11 millions de barils par jour», a déclaré Kirill Molodtsov, ministre-adjoint de l'Energie, cité par les agences russes. Ces niveaux sans précédent depuis la chute de l'URSS ont été atteints alors qu'était discuté un possible accord entre pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et la Russie, qui ne fait pas partie de l'organisation pour plafonner leur offre en marge du Forum d'Alger. En début d'année, avant l'échec de discussions à Doha sur le même sujet, la production de la Russie atteignait déjà des records mais autour de 10,9 millions de barils par jour, bien moins qu'actuellement. Les experts du secteur pétrolier estiment que la hausse de la production de la Russie est due à la réactivation de gisements datant de l'époque soviétique et en fin de vie. Ils craignent désormais une stagnation voire un recul dans les années qui viennent, d'autant que les sanctions imposées par les pays occidentaux à cause de la crise ukrainienne freinent l'exploitation de nouvelles ressources, dans l'Arctique ou le schiste. Le prix du pétrole rebondit Par ailleurs, les prix l'or noir ont rebondi hier et repassent dans le vert, sur la proposition de l'Arabie saoudite à son rival iranien. Selon des sources anonymes mais proches du dossier, citées par l'agence Reuters, l'Arabie saoudite serait disposée à réduire sa production de pétrole, à condition que l'Iran réalise un gel sur ses propres niveaux de production. L'Iran devrait alors accepter de limiter sa production à son niveau actuel, de 3,6 millions de barils par jour. Le pétrole revient donc dans le vert hier. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 47,82 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 17 cents par rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance reculait de 11 cents à 46,22 dollars.