Des vacances réduites pour le personnel administratif, une rentrée scolaire avancée pour les enseignants et leurs élèves. Des mesures prises par le ministère de l'Education nationale, avec quelques modifications au calendrier des vacances et celui de la prochaine rentrée 2017-2018, fixée au 3 septembre. En effet, un communiqué du ministère indique que les vacances d'été pour le personnel administratif débutent le 20 juillet et la reprise se fera le 23 août, alors que les enseignants rejoindront les établissements scolaires le 28 du même mois. Conformément à l'article 31 de la loi 08/04 définissant le calendrier des vacances scolaires, concernant les années scolaires 2016-2017 et 2017-2018, lit-on dans le document, le personnel administratif ne doit pas quitter les établissements avant d'achever les tâches administratives et la permanence. Décider de débuter tôt, vise à éviter une rentrée houleuse, comme ce fut le cas pour la rentrée du 4 septembre dernier, marquée par un lot de problèmes dont un manque d'encadreurs pédagogiques et administratifs et la surcharge des classes. Et pour terminer à temps le programme scolaire avec l'application du principe de 36 semaines par an, il est question également de réduire les vacances d'hiver à une semaine au lieu de 15 jours. Cependant, les concernés se disent défavorables à ce calendrier. «Ce calendrier ne nous arrange pas et nous le rejetons catégoriquement», a déclaré Fahim Boulameche, coordinateur général au sein de la Coordination nationale des censeurs. «Comme ça, on n'aura même pas un mois de congé», estime Boulameche, tout en soulignant que le 20 juillet nous signerons les PV de sortie et il nous restera encore une semaine de plus pour faire la permanence. Réunir les conditions La même position a été adoptée par les adjoints d'éducation qui qualifient l'instruction de la tutelle d'«indemnisable». «Je ne vois pas l'utilité de faire revenir le personnel le 23 août alors que tout se fait en juillet : les inscriptions, l'orientation», conteste Mohamed Ouadah, président de la coordination des adjoints d'éducation. Cela, tout en avançant la contrainte des conditions climatiques pour les travailleurs des wilayas du Sud. «Est-ce que vous trouvez normal de faire travailler les gens lors de cette période où les températures, dans ces wilayas, frôlent les 50 C° ?», a-t-il interrogé. Sur un ton remonté, ce dernier n'a pas hésité à brandir la menace de contrer cette instruction. «Nous n'allons pas nous taire», prévient-il. En revanche, notre interlocuteur ne voit aucun inconvénient quant à la décision de rétrécir à une semaine, au lieu de 15 jours, les vacances d'hiver. Pour sa part, Nabil Ferguenis, chargé de communication du Snapap, s'est dit opposé à cette décision qu'il qualifie injuste à l'encontre des fonctionnaires et surtout des enseignants. «Cette décision n'est pas bien étudiée», critique Ferguenis, qui souligne que ces fonctionnaires sont plutôt contre les conditions de travail, mais pas contre le fait de travailler en cette période. «Le manque de commodités comme la climatisation dans les établissements scolaires entrave leur travail», explique le porte parole du Snapap.