Pas moins de dix-huit walis sur quarante-huit ont été touchés par un vaste mouvement, décidé par le président de la République. Abdelaziz Bouteflika, conformément aux dispositions de l'article 92, alinéa 10 de la Constitution, a opéré ce mouvement alors qu'il était attendu depuis quelques mois déjà. Parmi les 18 walis concernés, neuf ont été affectés vers d'autres wilayas, alors que neuf autres ont été «appelés à d'autres fonctions», dont ceux de Constantine, Tizi Ouzou, Jijel, Tipasa, Naâma, Ghardaïa, Boumerdès, Ouargla et Tissemsilt, a indiqué, hier, un communiqué de la Présidence. Les grandes wilayas, excepté Constantine, ont toutes été épargnées : Oran, Sétif, Annaba… et Alger, où Abdelkader Zoukh conserve son poste. Pourquoi ces changement maintenant ? Il est clair que ce vaste mouvement répond à une situation précise et des objectifs précis. Le pays traverse une période cruciale, tant sur le plan économique, politique que social. La tache sera donc ardue pour les nouveaux promus qui auront à travailler sur tous les fronts. A commencer par celui de préparer les échéances électorales qui arrivent à grands pas. L'organisation des législatives prochaines ne sera pas de tout repos pour les commis de l'Etat, d'autant plus que le climat politique demeure tendu et incertain. Sur le plan économique, la tendance n'est pas plus rassurante. L'Algérie qui fait face à une sérieuse crise a besoin de toutes ses ressources et les walis sont les premiers appelés à faire preuve de beaucoup d'efforts. Précisément en ce qui concerne la promotion de l'investissement au niveau local. Les walis sont donc tenus de faciliter la tâche aux entreprises créatrices de richesse en leur assurant l'accompagnement nécessaire pour leur épanouissement. On ne le dit pas assez, mais le développement économique passe par l'émergence des économies locales et régionales où opèrent des entreprises de petite et moyenne tailles. Que de défis donc. D'autant plus que les temps sont à la rigueur du fait de la contraction, notamment, des ressources financières. Les premiers responsables des wilayas auront enfin à veiller au maintien d'un climat social certes «tempéré» mais rien ne dit qu'il le demeurera ainsi. A l'approche des législatives, les tensions risquent vite de faire surface et annoncer de sérieuses perturbations. Cette conjoncture, l'Etat algérien la connaît et les commis de l'Etat, walis et maires, sont tenus d'impulser un souffle nouveau à leurs localités en jouant un rôle actif et déterminant pour assurer un développement régional et donc national. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, n'a de cesse instruit, dans chacune de ses sorties, les walis et les présidents des assemblées populaires communales à jouer un rôle déterminant et actif dans la bataille du développement. Qu'en sera-t-il après ce vaste mouvement des walis ? L'avenir tout prochain nous le dira. Liste des promus: Benhassine Faouzi, wali de Chlef. Meguellati Ahmed, wali de Laghouat. Berimi Djamel Eddine, wali d'Oum El Bouaghi. Kerroum Ahmed, wali de Biskra. Cherifi Mouloud, wali de Bouira. Bouderbali Mohamed, wali de Tizi Ouzou. Agoudjil Saad, wali de Djelfa. Maskri Nacer, wali de Sétif. Chater Abdelhakim, wali de Skikda. Kamel Abbas, wali de Constantine. Meguedad Hadj, wali de M'sila. Djellaoui Abdelkader, wali de Ouargla. Madani Fouatih Abderrahmane, wali de Boumerdès. Benmessaoud Abdelkader, wali de Tissemsilt. Ghellai Moussa, wali de Tipaza. Khanfar Mohamed Djamel, wali de Mila. Benyoucef Aziz, wali de Aïn Defla. El Gazi Abdelhamid, wali de Naâma. Liste des walis délégués: Bounif Faïza, wali délégué de Draria. Baïche Hamid, wali délégué de Chéraga. Doumi Djillali, wali délégué de Dar El Beida. Bouchareb Abdelaziz, wali délégué d'El Harrach. Kerdah Mohamed, wali délégué de Sidi M'hamed. Ouchene Brahim, wali délégué de Zéralda. Bengamou Mohamed Saïd, wali délégué de Djanet.