Le chef d'état major général des forces armées saoudiennes, Abderrahmane Ben Salah El Baniane, a séjourné Lundi en Algérie. Il a été reçu le même jour par Gaïd Salah, chef de l'état major de l'Armée nationale populaire (ANP). Outre les amabilités exprimées dans un texte rendu public par l'Algérie au sujet de l'arrivée du responsable militaire saoudien, rien n'a filtré sur les motifs réels pour lesquels le chef de l'état major de l'armée de l'Arabie saoudite est venu en Algérie. L'enlisement de la monarchie pétrolière au Yémen où elle dirige une coalition arabe accusée d'avoir perpétré des crimes de guerre, était au centre des discussions, selon les médias. L'Algérie a rejeté la demande de l'Arabie saoudite et du Qatar l'appelant à participer à la mission des forces de maintien de la paix au Yémen. La récente arrivée en Algérie des commandants des armées saoudienne et qatarie avait pour objectif de proposer une participation de l'Algérie à la mission des forces de maintien de la paix au Yémen, a écrit le site Middle East Eye. «L'Arabie saoudite veut mettre fin à la guerre contre le Yémen et déployer à la place des forces de maintien de la paix sur ce territoire», d'après ce média qui cite un diplomate algérien qui a fait part de la réaction algérienne à la proposition de l'Arabie saoudite. L'Algérie avait déjà rejeté une collaboration à la coalition saoudienne au Yémen, disant qu'elle ne permettrait jamais à ses forces de mener des actions militaires au-delà des frontières du pays. Le chef de l'état major saoudien s'était rendu en Mauritanie quelques jours précédant son arrivée en Algérie. A noter que la Mauritanie mobilise 600 hommes pour la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite au Yémen. L'Algérie a carrément refusé de participer à la coalition. Ce qui n'a pas été apprécié par la monarchie pétrolière qui a coupé le pétrole à l'Egypte après que Le Caire ait voté en faveur d'une résolution présentée par la Russie au Conseil de sécurité de l'ONU pour la Syrie. Aujourd'hui, et après 19 mois d'agression contre le peuple du Yémen, l'Arabie saoudite s'enlise dans le conflit. L'ONU, des organisations non gouvernementales dont Amnesty International et Human Rights Watch, et une grande partie de l'opinion publique mondiale accusent la coalition dirigée par l'Arabie saoudite au Yémen, d'avoir perpétré des crimes contre l'humanité dans ce pays. Il y a quelques jours, des funérailles ont été ciblées dans la capitale du Yémen par la coalition arabe, tuant 140 civils. L'Arabie saoudite avait d'abord nié l'implication de la coalition qu'elle dirige au Yémen. Une enquête menée sur ce génocide a contraint l'Arabie saoudite a reconnaître que la coalition arabe dirigée par la monarchie pétrolière contre le peuple du Yémen est l'auteure de ce génocide. De nombreux autres crimes ont été perpétrés par la coalition au Yémen et l'ONU parle de milliers d'enfants tués dans des pilonnages menés par la coalition arabe. Après le génocide les américains ont annoncé une modification dans leur aide à l'Arabie saoudite. Washington craint qu'elle soit attaquée en justice pour le fait que ce soient ses armes qui ont été utilisées par l'Arabie saoudite dans la perpétration de crimes au Yémen, d'après des responsables américains. L'Arabie saoudite qui agresse le peuple du Yémen n'a pas d'autre choix que d'accepter une trêve et l'instauration d'une mission de maintien de la paix.