La commission nationale mixte ministère de l'Education-syndicats de l'enseignement a été officiellement mise en place hier, lors d'une rencontre ayant regroupé Boubekeur Benbouzid et les chefs des formations syndicales. La révision du régime indemnitaire et la revalorisation des bourses constituent les axes principaux des discussions. «Le dossier du régime indemnitaire et des bourses est désormais ouvert», a déclaré le ministre. En effet, des syndicats, le Cnapest particulièrement, menaçaient le week-end d'organiser des grèves à la rentrée scolaire 2009-2010. Même si les multiples revendications sont émises par sept syndicats, Benbouzid souhaite l'unification de leur dialogue. Proposition refusée par le coordonnateur national du Cnapest, Nouari Larbi. Les syndicalistes réclament la concrétisation sans plus tarder du régime indemnitaire, l'instauration d'une prime pour compenser l'érosion du pouvoir d'achat et la création du rang social de l'enseignant, dans l'optique de fixer son salaire. M. Boudeha, du FNTE, souhaite la revalorisation des bourses en se basant sur le salaire actuel, et non pas sur celui des années 1990. L'UEPEF, par son SG, Seddi Saïd, a exprimé le vœu de revoir le statut particulier de l'enseignant et de le clarifier car il est entouré d'ambiguïté. Larbi Nouari, du Cnapest, a indiqué qu'une étude a été réalisée par son syndicat. Elle porte sur la situation sociale de l'enseignant de 1990 à 2008. «Le salaire de l'enseignant doit être de l'ordre de 100 000 DA», a-t-il estimé. M. Nouari a tenu à souligner que des propositions existent au niveau de son syndicat et seront discutées avec une forte négociabilité. En outre, le Cnapest demande l'indemnisation des heures supplémentaires et des primes conséquentes de l'ordre de 60 à 70%. Le coordonnateur national a souhaité la tenue de négociations directes avec les responsables des dossiers relatifs aux indemnités et la présence de représentants du ministère des Finances. Sur ce point, M. Benbouzid n'y voit pas d'inconvénient, voire l'élargissement des pourparlers à d'autres ministères. «Révisez et discutez des points en toute liberté pour arriver aux solutions qui satisferont tout le monde. Trouvez un terrain d'entente», a lancé l'orateur à l'adresse des syndicalistes, tout en soulignant que «les moyens financiers sont limités et que la crise financière est toujours d'actualité». Débat sur 4 textes avant leur renvoi au Premier ministère Quatre textes seront débattus lors de la commission mixte. Le premier est relatif au régime des indemnités. Le deuxième sur les responsabilités de l'enseignant. Le troisième texte traitera du statut particulier et le quatrième portera sur l'étude d'exemples de modèles des pays ayant un système éducatif semblable à celui de l'Algérie. Sept sous-commissions nationales seront installées avec la participation du ministère des Finances, de la Fonction publique et de l'Inspection générale. En parallèle, se tiendra une commission bilatérale pour la préparation et la rédaction du document zéro. Par la suite, ce document sera finalisé et portera le nom de document «un». Il sera envoyé au Premier ministère. M. Khaldi, secrétaire général du ministère de l'Education nationale, préfère transmettre ce document au département d'Ouyahia après des discussions exhaustives avec l'ensemble des syndicats. Il a précisé d'un autre côté que «la commission mixte n'a pas été programmée en raison des pressions syndicales (...). Elle se tient dans le cadre de la politique de cohérence globale et de la loi d'orientation du ministère».