Après la rencontre qui a eu lieu au mois de juin, au siège du ministère de l'Education nationale, entre le premier responsable du secteur et différents syndicats pour statuer sur le régime indemnitaire, le Cnapest revient à la charge. Contacté par nos soins, son secrétaire national de l'information et de la communication, Messaoud Boudiba, dira : “Depuis la première rencontre qui a eu lieu entre les syndicats et la tutelle, aucun autre rendez-vous n'a été organisé. Nous, nous avons préparé le dossier du régime indemnitaire concernant notre secteur et nous l'avons envoyé à la tutelle. Le Cnapest a demandé la tenue d'une commission à part. Cette rencontre devrait avoir lieu en présence du ministère de l'Education nationale, du ministère des Finances et des représentants de la Fonction publique, mais pour le moment nous n'avons reçu aucune réponse.” Lors de la réunion, le ministère de l'Education nationale avait proposé aux syndicats de proposer un même document, chose qui n'a pas été acceptée par le Cnapest qui justifie sa décision par le fait que la commission regroupe plusieurs syndicats et chacun représente une frange différente du personnel de l'éducation. “Chaque syndicat a ses propres préoccupations et revendications, nous, nous ne pouvons pas les regrouper tous dans le même document, c'est pour cette raison que le Cnapest a décidé de travailler seul et de proposer un dossier du régime indemnitaire propre à lui”, explique M. Boudiba. Ce statu quo, ajouté à la dégradation de la situation socioprofessionnelle des enseignants, irrite le syndicat qui fait des propositions transitoires dans un document élaboré lors de son université d'été. “Les pouvoirs publics doivent rapidement faire appel aux spécialistes et aux syndicats réellement représentatifs afin d'élaborer une stratégie de travail à courte et moyenne durée qui a pour objectif de rehausser le pouvoir d'achat”, lit-on dans un communiqué rendu public, hier. L'autre demande du syndicat est l'application du régime indemnitaire avec effet rétroactif à partir du 01/01/2008 et l'institution d'une prime forfaitaire particulière au secteur de l'éducation, en général, et des professeurs de l'enseignement secondaire et technique, en particulier. Le Cnapest dénonce aussi la mauvaise gestion des œuvres sociales qui, d'après lui, est caractérisée par “la corruption, la dilapidation”. Le syndicat revient aussi sur la non-application des textes de loi régissant la médecine du travail dans le secteur de l'éducation, et cela depuis vingt ans. Devant cette situation, le syndicat réitère les mêmes revendications, à savoir le relèvement des salaires à un niveau minimum de 101 812,00 DA. Le syndicat appuie sa demande d'augmentation des salaires suite à une étude scientifique réelle faite lors de la session nationale de formation syndicale tenue à Béjaïa du 4 au 8 août 2009. La révision de la grille des salaires par la revalorisation du point indiciaire est l'autre revendication du syndicat. La mise en place du point indiciaire, selon le syndicat, devra se faire par la mise en place des mécanismes qui permettent l'adaptation de la valeur du point indiciaire avec la variation du pouvoir d'achat. Le Cnapest propose aussi l'annulation de l'article 87 bis de la loi du travail, car, selon lui, il bloque les salaires. “La loi 87 bis promulguée en 1993 ne permet pas aux travailleurs d'améliorer leurs salaires.”