Le Front des forces socialistes a dénoncé «énergiquement» hier, la suspension «arbitraire» du P-APC de Lakhdaria, Mohamed Oukil par le wali de Bouira, le week-end dernier. Le FFS a estimé, dans un communiqué, rendu public, hier, que la décision de Mouloud Chérifi, wali de Bouira, témoigne de «la nature totalitaire du régime et sa volonté de ternir l'image des élus honnêtes, et de soumettre toute voix discordante qui se dresse contre la maffia et toutes les formes de corruption». Il a qualifié cette suspension «d'acharnement de l'administration contre les élus du FFS» et s'interroge sur les "réelles motivations". " Alors que des noms de hauts responsables de l'Etat sont souvent cités dans des affaires de corruption et de malversation, sans être inquiétés, cet énième dérapage confirme le mépris affiché par les autorités à l'égard des élus locaux dont les prérogatives sont déjà très réduites par un code communal et un code de wilaya injustes et scélérats ", considère le FFS. Le parti indique qu'il restera mobilisé et "usera de tous les moyens pacifiques et légaux pour faire barrage à ces manœuvres et faire respecter les représentants du peuple". Cette décision intervient après la suspension des P/APC de Telaghma et de Boumerdès, "accusés à tort " selon le FFS. "Ces P/APC ont été innocentés depuis plusieurs mois sans qu'ils soient réhabilités dans leurs postes ", dénonce le plus vieux parti de l'opposition qui exige leur réhabilitation. Le président de l'Assemblée populaire communale de Lakhdaria, Mohamed Oukil a été démis de ses fonctions pour avoir été condamné à un an de prison avec sursis par le tribunal de Bouira. Le P/APC été poursuivi en justice dans le cadre d'une affaire de délivrance d'un permis de construire pour une extension d'une villa au chef-lieu communal de Lakhdaria. Le procès a eu lieu le 13 octobre dernier au tribunal de Bouira. Le P/APC de Lakhdaria était accusé d'avoir autorisé un particulier à construire une extension en R+4, alors que le plan directeur d'aménagement et d'urbanisme (PDAU) de la ville a limité les constructions en hauteur à un niveau de R+2. Il a été déjà condamné en 2015 à un an de prison avec sursis dans une autre affaire d'acquisition de matériel informatique au profit de l'APC.