La cour de Bouira a rendu, hier, son verdict dans l'affaire impliquant le maire de Lakhdaria. En effet, le président de l'APC, Oukil Mohamed, d'obédience FFS, a été condamné par le juge à une peine d'une année d'emprisonnement avec sursis. Il est poursuivi dans une affaire liée à la délivrance d'un permis de construire (R+4) établi pour un citoyen de la région. La réglementation en matière de construction au niveau de cette ville prévoit uniquement, selon des spécialistes dans le domaine de l'habitat, des réalisations en R+2. Le recours à ce genre de construction a été décidé en raison de la nature délicate du terrain. La cour de Bouira avait prononcé l'année passée une autre condamnation contre l'accusé. Il avait écopé d'une peine d'une année de prison avec sursis et une amende de 100 000 DA pour « non-respect des codes et règles de procédures de marchés publics». Dans la wilaya de Bouira, des entreprises bénéficient de largesses et des avantages des élus et hauts responsables dans le cadre de l'attribution de marchés publics. Cette procédure illégale est malheureusement devenue monnaie courante. Plusieurs affaires impliquant des élus dans ces scandales ont été enregistrées au niveau des tribunaux. Condamnés par la justice, des élus ont été suspendus de leurs postes par l'ex-premier responsable de la wilaya. Un autre procès impliquant plusieurs personnes est programmé pour le 30 du mois courant. Il s'agit de l'affaire liée à l'attribution douteuse de pas moins d'une vingtaine de marchés publics dans la commune d'Ath Laâziz, au nord de Bouira. Au total, 16 personnes — élus, responsables des secteurs de travaux publics, de l'hydraulique, du logement et de l'équipement public (SLEP), et deux chefs d'entreprise —défileront à la barre.