Un nouveau cas de grippe A/H1N1 a été détecté hier à Alger, après celui annoncé avant-hier par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Le nouveau bilan arrêté par les services du laboratoire de référence de l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA) s'élève ainsi à deux cas confirmés en Algérie. Le premier cas, rendu public avant-hier par le ministère de la Santé, concerne cette ressortissante algérienne arrivée mardi à Alger en provenance de Miami (USA) via Frankfurt, en Allemagne, à bord d'un vol de la compagnie Lufthansa. «Cette dame est arrivée le 16 juin à Alger. Elle a souffert d'une fièvre due à une grippe qui a nécessité une hospitalisation, faite le 20 du mois en cours. Les examens des prélèvements que nous avons effectués ont confirmé son atteinte du virus de la grippe A/H1N1», affirme-t-on. Cette situation a nécessité une investigation dans son milieu. «La première mesure prise a été de procéder à l'hospitalisation de ces deux enfants qui l'ont accompagnée dans son voyage. Les examens effectués ont confirmé l'atteinte de l'un de ses enfants âgé de 9 ans.» La mère et son enfant sont hospitalisés au niveau service de référence à l'hôpital El Kettar à Alger. Tandis que le deuxième enfant, dont la confirmation s'est avérée négative au test du virus de la grippe A/H1N1, a déjà quitté cette structure sanitaire. «Leur situation est favorable. Les deux malades ne présentent pas de complications et leur état est, pour le moment, stationnaire.» L'annonce de la confirmation de cas de grippe porcine en Algérie a suscité l'inquiétude de beaucoup de famille de malades surtout ceux qui se trouvent actuellement à l'hôpital El Kettar. L'alerte a atteint hier son niveau maximum dans cette structure. L'admission de la femme atteinte et de son enfant a provoqué un durcissement du dispositif sécuritaire ayant agi en mettant en place un contrôle rigoureux sur la circulation des personnes et des véhicules à l'intérieur de l'hôpital. Des mesures relatives à l'organisation et au respect des horaires de visite et des consultations ont été également instaurées. Les familles des malades admis au niveau de cet hôpital ont été empêchées de faire rentrer de la nourriture et de la literie aux malades. «Ne discute pas avec lui. On essayera de revenir ce soir et lui ramener à manger», dira une dame à sa sœur qui tenta de convaincre les agents chargés de la sécurité pour qu'ils lui permettent de faire rentrer un repas à son frère, admis à l'hôpital depuis plusieurs jours. «Les choses se sont passées autrement hier. Nous avons été autorisés à donner à manger à nos malades et nous avons pu les changer aussi. Je ne comprends pas l'attitude des agents aujourd'hui qui ne laissent rien passer», s'est interrogée une mère. Les réponses à ses questions sont vite arrivées. «C'est la grippe porcine qui est à l'origine de ce changement, madame. Que Dieu nous protègent tous», a répondu une autre dame qui s'est présentée pour une visite. Cette situation est vécue au moment où les professionnels n'écartaient guerre l'arrivée de la grippe A/H1N1 chez nous notamment en ce début de saison estivale marquée par la densité du trafic aérien et maritime. «La panique ne sert à rien et il ne faut pas être alarmiste non plus. La situation est pour l'instant maîtrisable», nous dira un médecin. Le dispositif préventif mis en place dans les différentes structures pour contrôler et détecter l'apparition d'éventuels cas notamment dans les aéroports et les ports doivent actuellement passer au stade d'opérationnalité. «Il faut les mettre en œuvre et intensifier leur intervention de façon à ce qu'ils soient le plus efficace possible.» Le travail doit être centré, selon ce même spécialiste, sur l'amélioration de la communication et l'investissement pour identifier tous les cas existants. Pour cela, une bonne mise des mesures barrières est amplement recommandée.