Lors d'une visite de travail qu'il a effectuée hier dans la wilaya de Tizi Ouzou, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Tahar Hadjar, a mis l'accent sur la nécessité de généraliser l'enseignement à distance, ou plus précisément le télé-enseignement. Il a ainsi annoncé la révision de la carte universitaire à compter de la prochaine rentrée avec comme objectif d'établir un système universitaire national de qualité. Le ministre a donné le coup d'envoi des travaux du 1er Colloque international sur l'enseignement à distance qui se tient ces jours-ci au niveau du Campus universitaire de Hasnaoua sous le thème «Télé-enseignement entre théorie et pratique : Cas de l'expérience de l'Algérie». A ce sujet, le ministre a fait savoir que cinq facultés dispensent actuellement ce système, avant de faire part de son vœu de le généraliser au niveau de l'ensemble des facultés du pays. D'après lui, sur les 15 000 étudiants qui préparent leur master, recensés au niveau national, 5000 utilisent ce procédé. «Il faut savoir que le nombre d'étudiants est nettement supérieur à celui du personnel d'encadrement. Nous prévoyons 2 millions d'étudiants à l'horizon 2020 ; nous devons donc favoriser le télé-enseignement pour faire face à ce grand flux d'étudiants», a-t-il dit. Plaidant pour un système d'enseignement de qualité et la revalorisation du diplôme algérien, le ministre a annoncé que son département est en phase de réviser la carte universitaire, et ce, selon la spécificité des régions et les moyens humains existants dans chaque faculté. Cette décision entrera en vigueur à partir de la rentrée prochaine avec comme objectif d'assurer une certaine complémentarité entre les universités du pays. «Il faut que l'université soit partie prenante dans le développement de la wilaya», a souligné le ministre qui s'est entretenu avec les représentants des partenaires sociaux, à savoir le Cnes et le Snapap, ainsi qu'avec les représentants des étudiants résidents à la cité universitaire de Tamda auxquels il a assuré que les portes du dialogue sont ouvertes. «Cette quiétude et cette stabilité constatées à l'Ummto est le fruit de la politique d'ouverture du dialogue en faveur de nos partenaires sociaux», a-t-il dit. Le ministre a fait savoir, par ailleurs, que 6 000 places pédagogiques seront livrées avant la fin de l'année universitaire en cours.