Depuis plusieurs semaines, la Coordination locale des étudiants, ne cesse de monter au créneau Au train où vont les choses, l'année universitaire 2015-2016 pourrait être sérieusement compromise. Le ministre de l'Enseignement supérieur, Tahar Hadjar, qui effectuera aujourd'hui, une visite dans la wilaya de Tizi Ouzou parviendrat-il à mettre un terme aux multiples conflits qui paralysent l'université Mouloud-Mammeri depuis quelques semaines? En tout cas, à Tizi Ouzou, c'est le souhait de toute la communauté universitaire car la situation actuelle dans laquelle se débat l'université en question n'arrange personne. En effet, au train où vont les choses, l'année universitaire 2015/2016 pourrait être sérieusement compromise. La majorité des facultés sont en grève. De leur côté, les enseignants affiliés au Cnes et au Snapap brandissent une menace sérieuse de recourir encore à une grève illimitée. La visite très attendue de Tahar Hadjar tombe donc à point nommé. Elle pourrait mettre un terme à ces conflits qui s'éternisent. L'absence d'issue est imputée souvent au manque d'initiatives et à l'absence de dialogue. Depuis plusieurs semaines en effet, la Coordination locale des étudiants, ne cesse de monter au créneau. Elle organise marches, grèves et sit-in. L'objectif: interpeller les autorités. Une multitude de revendications est soulevée par les étudiants via leurs comités représentatifs. On y trouve des points inhérents aux emplois du temps qu'ils jugent surchargés. On déplore aussi les zones d'ombre qui entourent encore le système LMD... Le tiraillements entre étudiants et administration sont enregistrés aussi bien au niveau des facultés sises au campus de Hasnaoua qu'à Tamda et Bastos ainsi qu'à Boukhalfa. C'est dire à quel point l'épidémie de la protesta s'est vite propagée à l'université Mouloud-Mammeri. Une situation qui a déjà engendré des conséquences fâcheuses. On peut citer, entre autres, le non-déroulement des examens prévus au début du mois de février dernier. Un report des examens imposé de fait car les étudiants étaient en grève. Qu'il s'agisse de la faculté des sciences économiques et de gestion, ou de celle de génie civil ou encore des sciences commerciales, la tension est la même. Les étudiants, depuis le début des mouvements de protestation, proposent de se réunir autour de la table de dialogue avec les responsables des différentes facultés afin de démêler l'écheveau. Le ministre de l'Enseignement supérieur devrait également tenter de régler les problèmes soulevés lors de la récente conférence de presse. Cette dernière a été animée par les responsables de la Coordination de la communauté universitaire de Tizi Ouzou. Celle-ci regroupe pas moins de trois sections syndicales, à savoir: le Cnes, le Snapap et la CLE. Pour rappel, le coordinateur local du Cnes a dénoncé lors de ce point de presse l'inexistence de voies de dialogue avec les responsables locaux de l'université. Lors de ce point de presse également, les concernés ont exigé la venue du ministre de l'Enseignement supérieur à Tizi Ouzou pour désamorcer la crise qui secoue l'université Mouloud-Mammeri. Tahar Hadjar semble donc avoir entendu l'appel du Cnes et des autres syndicats qui activent au sein de la communauté universitaire de Tizi Ouzou. Il a répondu à cet appel en moins d'une semaine. Reste la dure mission de trouver un terrain d'entente à même d'apaiser la tension et de permettre aux étudiants et aux enseignants de retrouver le chemin des amphis dans les meilleurs délais pour sauver l'année universitaire 2015/2016.