Intervenant hier à l'ouverture du Forum des opérateurs économiques algériens et saoudiens qui se tient à Ryadh, le premier ministre Abdelmalek Sellal a souligné «la volonté commune et forte» de l'Algérie et de l'Arabie saoudite et des dirigeants des deux pays, le Président Abdelaziz Bouteflika et le serviteur des deux Lieux Saints de l'Islam, le roi Selmane Ben Abdelaziz, d'intensifier et diversifier leur coopération à travers l'augmentation du volume des échanges commerciaux. Il a estimé que l'organisation de cette rencontre se veut une consécration de cette volonté commune. Le gouvernement algérien est prêt à accompagner et à encourager ce partenariat qui veut «fort et durable entre les deux pays». M. Sellal a mis en exergue les liens historiques et les dénominateurs communs entre l'Algérie et l'Arabie saoudite. Il a souligné que ces liens contribuaient grandement à dynamiser la coopération et à établir des partenariats fructueux et bénéfiques aux deux pays. Il a affirmé que tous les facteurs permettant la réalisation de cette démarche étaient réunis en Algérie, notamment la stabilité politique, les compétences universitaires et la main-d'œuvre. Facteurs, a-t-il dit, qui augurent de perspectives prometteuses pour le marché algérien. Le Premier ministre a mis en avant à cette occasion les «efforts considérables» consentis par l'Etat pour améliorer le climat des affaires en Algérie, réaffirmant la disposition du gouvernement à faciliter l'accès des hommes d'affaires saoudiens au marché algérien à la lumière des «perspectives prometteuses» pour l'établissement d'un «véritable partenariat» entre les opérateurs algériens et leurs homologues saoudiens. Les échanges commerciaux entre les deux pays ont été estimés à 619 millions de dollars en 2015. Les importations algériennes ont dépassé 612 millions de dollars, alors que les exportations de l'Algérie vers ce pays n'ont pas dépassé les 7 millions de dollars. Dans ce cadre, un mémorandum d'entente en matière de coopération commerciale entre Alger et Ryadh a été signé. Cet accord a été signé du côté algérien par le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, et du côté saoudien par le ministre du Commerce et de l'Investissement, Majed Al-Qasabi. L'accord porte essentiellement sur la protection du consommateur et le contrôle de la qualité des marchandises et des prestations dans le cadre de l'échange commercial entre les deux pays. Ali Haddad : «La règle 51/49 n'est pas un obstacle» Le président du Forum des Chefs d'Entreprise, Ali Haddad, a pris part hier à la réunion de la Haute Commission mixte algéro-saoudienne à Ryadh. Dans son allocution, Ali Haddad a appelé, au nom du Forum des chefs d'entreprise, à la création de partenariats solides et stratégiques entre les entreprises algérienne et saoudienne. Il est convaincu de la «nécessité d'aller vers de nouveaux rapports de coopérations entre les deux pays». Le président du FCE a estimé pour sa part que «la place stratégique de l'Algérie et de l'Arabie saoudite leur permet de réaliser un partenariat véritable, productif et bénéfique pour les deux pays». Il a ajouté que jusque-là, le volume des échanges commerciaux était «très faible» par rapport «aux capacités disponibles et aux opportunités d'investissement et de partenariat qu'offrent les deux pays», appelant à passer à «une autre étape, celle de la réalisation des projets communs». Il a estimé notamment que le volume d'investissement et de coopération entre Alger et Ryadh «ne reflète pas la puissance économiques des deux pays». Le président du FCE a appelé les hommes d'affaires saoudiens à investir en Algérie. «La coopération offre plusieurs opportunités. Les opérateurs privés en Algérie jouent un rôle important au sein du marché national et ont une solide expérience dans la commercialisation et des solides relations avec d'autres partenaires étrangers», a-t-il exposé. Les perspectives économique du FCE est de couvrir le marché africain. «L'Algérie est la porte de l'Afrique. Nous pouvons par conséquent élaborer des investissements communs en Afrique». Ali Haddad a assuré également que «le secteur privé en Algérie est le moteur de l'économie nationale. Il a contribué à résorber le chômage et apporte 80% de la valeur ajouté hors hydrocarbures». Et de préciser que plusieurs entreprises privées sont «pionnières» et cherchent des partenariats stratégiques et solides afin d'élargir ses activités et percer dans les marchés internationaux. M. Haddad a affirmé que la règle 51/49 que craignent certains «ne constitue pas un obstacle aux investissements étrangers».