Le diplomate algérien a insisté sur la promotion et le renforcement des relations entre les deux pays. « La visite du président Hollande en Algérie, le 15 juin, sera une excellente occasion pour booster le partenariat économique et commercial entre l'Algérie et la France. Ces relations doivent être pérennes et soutenues par les deux gouvernements », relève l'ambassadeur. Placé sous le thème « Le renouveau d'une économie dynamique », le forum économique algéro-français, organisé par la Chambre algérienne de commerce et d'industrie, en collaboration avec le Forum des chefs d'entreprise (FCE), a pour objectif « d'informer et de créer des opportunités d'affaires » dans le cadre du développement des relations de partenariat entre la France et l'Algérie. Participant à ce rendez-vous économique, le président du FCE, Ali Haddad, a affirmé sa disposition à accompagner les entreprises françaises à investir en Algérie. « Nous marquons notre grande disponibilité à accompagner les entreprises françaises sur le marché algérien pour leur éviter les embûches bureaucratiques et rendre viable et simple la règle 51/49 », dira-t-il. Le patron du FCE a prévu que le volume des investissements français en Algérie, qui est de 2 milliards d'euros aujourd'hui, pourrait évoluer pour atteindre au cours des cinq prochaines années les 10 milliards. Dans ce cadre, le FCE a lancé une étude de faisabilité pour la mise en place d'un fonds d'investissement privé qui sera ouvert à une participation de l'Etat algérien et des institutions françaises, publiques et privées. Ali Haddad a, par ailleurs, souligné que les entreprises françaises, qui bénéficient d'avantages considérables en Algérie, privilégient désormais les options à long terme dans leur relation avec les entreprises nationales. De son côté, le président de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie, Mohamed Laïd Benamor, a indiqué que les opportunités d'investissement étaient grandes en Algérie pour le partenaire français, notamment dans la grande distribution, l'agroalimentaire et le tourisme. Abordant la règle 51/49, il a estimé qu'elle n'était pas un frein mais offrait un ensemble de garanties, notamment pour le partenaire comme la France, qui connaît bien le marché algérien. Il argumente en expliquant que la Chine possède le même dispositif par rapport à l'investissement étranger. En 2014, le volume des échanges entre les deux pays s'est élevé à plus de 13 milliards de dollars. La France était le troisième client de l'Algérie avec 6,74 milliards de dollars, derrière l'Espagne et l'Italie, et son deuxième fournisseur avec 6,34 milliards de dollars derrière la Chine. Pour un partenariat bénéfique Au terme des travaux de ce forum, les participants ont préconisé de réunir des expertises franco-algériennes multiples au service des investisseurs et administrations algériens et de promouvoir le « Made in Algeria » en France par un double mouvement qui devrait être profitable aux deux parties. Dans le domaine de la coopération agricole, il est recommandé la création d'un projet d'amélioration et de sauvegarde de races ovines algériennes à travers une ferme expérimentale et un centre de formation. Dans le numérique, il est nécessaire de contribuer à la mise en place du passeport numérique pour l'économie, et d'un appui à la mise en œuvre et à la reconnaissance du label algérien. Pour le renforcement du capital humain, il est recommandé la mise en place d'un catalogue de formations de haut niveau pour l'Algérie et pour la France. Notamment la création d'un campus des métiers de la santé, d'un campus des métiers de l'industrie et des formations ciblées pour les PME-PMI. En outre, le président de l'Institut du monde arabe, Jack Lang, a souligné vouloir « travailler ensemble pour la conception de projets concrets dans les domaines économique, culturel, scientifique et éducatif ».