Un Français, établi dans la province d'Alep, apporte son témoignage, cité par la presse, sur les combats et les auteurs des attaques contre les civils. Témoignage qui ne peut pas plaire à certains politiciens et nombre de médias occidentaux, qui accusent Damas et l'armée russe d'être les auteurs de la situation. Le témoin dément des médias européens qui décrivent le chaos créé par «les frappes aériennes menées par les armées russe et de Damas». Les faits sont autres, d'après les témoignages de ce français. «Des tirs de mortiers et de roquettes, qui tombent ici à l'ouest de la ville, et des combats à l'est et dans le ciel. Les terroristes nous tirent dessus en ce moment, essayant en même temps de détruire les avions, qui bombardent leurs positons armées et protègent ou, du moins, limitent les attaques sur les 1,2 million de civils ici. Quand les avions s'en vont, même pour peu de temps, les roquettes et mortiers pleuvent ici. Ne me prenez pas à défaut. Je ne suis pas là pour faire de la politique ou lancer des débats. Je parle de ce que je vois depuis tant de mois, de ce que j'entends de ceux qui se sont échappés même récemment des zones occupées par les fronts islamiques (et non rebelles comme on les appelle en Occident), des familles entières ayant la chance d'être en vie entre les snipers et les mines anti-personnel», a raconté Pierre Le Corf, cité par la presse, précisant que «le prix à payer pour sortir est de 300 dollars et que personne ne peut se l'offrir ou partir dans des conditions très limitées». D'après lui, les drapeaux des terroristes sont légion à Alep, et la guerre se montre toujours meurtrière, car ces derniers continuent de tuer. Cependant, Alep d'aujourd'hui n'a pourtant rien à voir avec l'image de «ville morte» promue par divers médias. «Des centaines de milliers de gens vivent ici», surtout quand il s'agit de la partie ouest, d'après M. Le Corf. En outre, «ces gens vivent comme des fantômes», témoigne-t-il, cité par la presse. Plusieurs civils ont été tués par des balles perdues, notamment des balles explosives des snipers terroristes. Les autres ont été abattus lorsqu'ils essayaient de fuir via les couloirs humanitaires. De plus, certains civils sont utilisés comme boucliers humains lors des bombardements. «Parce que si les civils restent dans la ville, ils limitent les frappes aériennes». Les quartiers est d'Alep sont une tout autre chose et sont occupés par les «terroristes point barre», qui veulent envahir l'ouest de la province où il n'y a pas de militaires, sauf des «checkpoints» et que des civils. Pierre Le Corf souligne que l'armée syrienne et la Russie n'effectuent des frappes que contre la partie est d'Alep en proie aux terroristes, sans oublier «des tirs retour» de ces derniers. «Ma mission c'est l'humain, je prie pour chaque homme, femme et enfant qui n'est pas armé mais je tiens à souligner qu'elle n'est pas meurtrière à cause d'une guerre, puisque cette guerre est une mascarade, mais à cause d'idéologies ici et d'intérêts extérieurs qui insufflent la mort et des moyens de l'insuffler au quotidien dans le pays, détruisant son histoire, sa vie et l'espoir du peuple. Pardon de parler tant, ce n'est pas forcément clair… mais vous devez comprendre ce qui se passe au-delà de ce que racontent les médias qui sont parfois malveillants, parfois paresseux, vous devez comprendre que vous en êtes les relais», d'après Pierre Le Corf, empli de tristesse pour les gens qui trouvent la mort «gratuitement» dans cette guerre «insensée». Pour ce Français, certains hommes politiques ont déjà «condamné la Syrie. Et ces gens-là sont des victimes de cet enfermement de la Syrie sur elle-même». Le témoignage de ce Français dément les propos tenus par Hollande et d'autres leaders occidentaux, accusant Damas et Moscou d'être les auteurs de la situation catastrophique dans la province d'Alep. Pierre Le Corf contredit certains médias occidentaux qui présentent des extrémistes comme étant des «opposants modérés». Un témoignage qui ne peut pas être apprécié par ceux qui tentent d'accorder du crédit aux extrémistes et présenter comme bourreaux les forces qui les combattent, dont Damas et Moscou.