L'insalubrité règne dans plusieurs quartiers à Bouira. Malgré les opérations de nettoyage organisées par les autorités locales chaque samedi, l'objectif d'avoir des cités propres n'est pas encore atteint. Le fait d'enlever les détritus peut, en effet, s'avérer insuffisant pour que le quartier soit nettoyé. Reste encore les locaux commerciaux non exploités qui continuent de poser problème aux habitants de cités. On compte des centaines de locaux situés aux rez-de-chaussée des immeubles dans plusieurs communes que l'office de promotion et de gestion immobilière (Opgi) et l'agence foncière peinent à vendre. Abandonnés et délabrés, ces locaux constituent aujourd'hui une source de nuisance pour les résidants et un danger imminent pour la santé publique. En plus des odeurs nauséabondes qui en émanent, les rats infestent les lieux. De dangereux rongeurs que l'on les croise dans les escaliers, quand ils ne s'introduisent pas à l'intérieur des appartements. Les habitants se plaignent de cette insalubrité et disent avoir peur pour leur santé et celle de leurs enfants : «Notre quartier est infesté de rats, ce qui fait que nos enfants ne peuvent pas jouer dehors. Avec ces locaux commerciaux abandonnés depuis plusieurs années, le risque ne fait qu'augmenter. Nous demandons aux autorités locales de trouver une solution définitive en procédant à leur désinfection», a déclaré un habitant. Ainsi, l'absence d'hygiène dans un quartier ne fait qu'attirer rongeurs, chats et chiens errants. Avec la présence de ces animaux dans les cités, les dangers se sont multipliés. Un rapport de la direction de la santé et de la population (DSP) de la wilaya a fait état de plusieurs cas de morsures de chiens, de chats et de rats dans plusieurs communes de la wilaya. Depuis le début de l'année, 1814 morsures de chiens, 624 morsures de chats et 104 morsures de rats ont été enregistrées. En 2015, le bilan était lourd. On comptait 2417 personnes qui ont été mordues par des chiens, 883 personnes mordues par les chats et 285 personnes par des rats. Les conditions de vie sont encore plus difficiles pour les familles qui habitent encore les haouchs de la ville. Les responsables locaux ont du pain sur la planche.