Ils sont plus de 3000 propriétaires de véhicules de moins de trois ans à se retrouver au milieu d'un véritable quiproquo. Les véhicules en question risquent tout simplement d'êtres saisis. Devant cette situation des plus complexes, les personnes concernées se sont mobilisées et ont observé, dimanche, un sit-in devant le siège de la cité administrative de la wilaya de Tizi Ouzou. Le sit-in a été accompagné d'une grève de la faim illimitée enclenchée par près de 70 personnes qui réclament la régularisation de leurs véhicules achetés ici au pays et non importés. Ce quiproquo est né du refus de l'administration locale de délivrer les cartes grises car les dits véhicules tombent sous le coup de la loi interdisant l'importation des véhicules de moins de trois ans. En d'autres termes, ces véhicules seraient entrés en Algérie d'une façon illégale. Le problème est un véritable dilemme qui date de 2003. Depuis, des solutions temporaires ont été adoptées par l'administration. Elles consistaient notamment en la délivrance d'autorisations provisoires de circuler. Ce qui n'est plus le cas depuis quelques mois. Du côté de l'administration, on estime que l'année des véhicules était «gonflée». Pour l'heure, le conflit demeure et aucune solution immédiate ne semble pointer à l'horizon. Pour rappel, une autre affaire, celle des faux modèles de cartes grises 846 a éclaté à la wilaya de Tizi Ouzou il y a quelques mois. La fraude est estimée à 10 milliards de centimes. Dans le cadre de cette affaire, les éléments de l'inspection divisionnaire des douanes de la wilaya ont réussi à mettre la main sur 200 véhicules sur les 550 recensés depuis la révélation de ce scandale qui date de 2005. En plus de cette saisie, ces mêmes services ont traité, durant l'année écoulée, 120 affaires. A rappeler que dans le cadre de cette affaire, les services de sécurité avaient avancé un chiffre avoisinant un millier de véhicules de modèle 846. Cela révèle l'ampleur de cette falsification dont le coût de la fraude. Les auteurs et leurs complices ont été condamnés par la justice et une trentaine de victimes ont pu récupérer leurs véhicules par l'acquittement à l'amiable alors qu'un certain nombre reste toujours pendant.