Quelque 3000 mandats viennent d'être lancés contre les propriétaires de ces véhicules importés au début des années 1990. Les propriétaires des véhicules dits «ZH» font, depuis quelques jours, face à une véritable chasse aux sorcières. Après les opérations de saisie qui ont concerné leurs voitures, ils sont, à présent, poursuivis par les autorités de la wilaya comme des bandits, selon leurs propos. En effet, au nombre de 3000, des mandats d'amener ont été lancés à leur encontre pour acquisition illégale de véhicules d'importation. Il est pour le moins bizarre le traitement réservé, par les services concernés, à ces voitures importées de France dans les années 2000. Les représentants des propriétaires qui ont entamé des actions pour régulariser leurs moyens de locomotion affirmaient, à cet effet, qu'il est étonnant que 3000 véhicules puissent passer, par les Douanes sans que les autorités ne se soient rendu compte. Ils exprimaient ainsi leur incompréhension du sort réservé à leurs voitures qui demeurent encore sans cartes grises. Justement, poursuivent-ils, c'est pour cette raison qu'ils subissent une véritable chasse sur les routes. Ainsi et après des mois d'attente qu'une solution vienne du ministère concerné, c'est exactement l'inattendu qui survient. Des mandats d'amener et des mandats d'arrêt sont sur le point d'être lancés contre les propriétaires de ces véhicules. Une façon bizarre d'en finir avec un problème qui dure depuis des années. En fait, contactés, les mêmes voix sont persuadées que la recrudescence des actions visant à les mettre devant le fait accompli, ont commencé depuis qu'ils se sont constitués en collectif. Leur regroupement visait à trouver des solutions à leur problème qui dure depuis des années. «Ces véhicules, nous les avons payés. Pourquoi c'est à nous, simples citoyens, qu'ils en veulent maintenant», hurlait un propriétaire. En effet, ces véhicules importés sont restés sans cartes grises depuis leur mise en route sur le territoire national. Les autorités locales se suffisaient de donner des autorisations de circulation. Mais, depuis quelques mois, des ordres de saisie ont été multipliés sur les routes. Regroupés en collectif, les propriétaires ont saisi toutes les parties concernées mais sans résultat. Aujourd'hui, ce sont des mandats d'amener qui ont été lancés pour mettre un terme à ce problème. Pourtant, il y a deux semaines, ces derniers ont organisé une marche au centre-ville de Tizi Ouzou pour, affirmeraient leurs représentants, jeter le problème dans la rue. Parallèlement à cette action, un cortège d' une centaine de véhicules de moins de trois ans a sillonné plusieurs communes de la wilaya pour manifester leur grogne. Une chose est cependant sûre, les propriétaires de ces moyens de locomotion ne sont pas prêts à baisser les bras jusqu'au jour où des solutions justes leur seront proposées.