Affirmant que l'Algérie est «une nation de stabilité et de sécurité», le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, estime, néanmoins, que son image doit être «corrigée». Le président de la République, dans une interview accordée au groupe britannique d'expertise économique, Oxford Business Group, publiée dans son dernier rapport sur notre pays, a affirmé que l'Algérie «représente une nation de stabilité et de sécurité et peut servir de plaque tournante du commerce en Méditerranée, en Afrique et au Moyen-Orient», mais il a toutefois jugé «important» de «corriger» l'image de l'Algérie à l'échelle mondiale, notamment en ce qui concerne la manière dont le pays est perçu par la communauté internationale, des entreprises et des investissements. Ce constat du chef de l'Etat renseigne effectivement sur l'absence de stratégies de nos représentations diplomatiques et leurs incapacités à promouvoir l'image du pays sur tous les plans, notamment économique en ces temps de crises où l'Algérie cherche par tous les moyens à attirer les investisseurs étrangers. Bien qu'il considère que «démontrer les succès passés est la meilleure façon de souligner notre potentiel», le président de la République soulignera que «si nous visons à diversifier notre économie, il est logique d'élargir également notre gamme de partenaires», assurant dans la foulée que «l'Algérie est un pays ouvert à tous, et nous comptons sur le sens des affaires des entrepreneurs économiques du monde entier pour saisir les nombreuses opportunités que nous offrons». Le chef de l'Etat dit d'ailleurs dans ce sens que l'Algérie «croit aux vertus du pragmatisme et du bon sens et que son économie et ses lois garantissent les conditions d'un climat d'affaires gagnant-gagnant». La stratégie de l'Algérie pour assurer sa croissance économique a été aussi de favoriser le monde des affaires, a souligné le chef de l'Etat, qui a affirmé que tout a été fait pour encourager l'investissement et améliorer l'environnement des affaires. Parmi les mesures prises dans ce sens, il a cité la signature par le gouvernement, les syndicats et le patronat d'un pacte économique et social national pour la croissance qui «place l'entreprise algérienne au cœur du processus de relance et fournit toutes les conditions nécessaires au succès et au développement». D'autres décisions ont été prises pour le même objectif, dont la simplification de la législation relative à l'investissement et à l'achat de terrains et l'assouplissement des procédures économiques et commerciales. Transparence Les marchés publics et le financement de projets font désormais l'objet de règles transparentes pour les entreprises publiques et privées, a-t-il dit avant de faire remarquer qu'en dépit de la baisse des prix du pétrole, les mesures économiques prises par l'Algérie au cours des dernières années ont placé le pays dans une position «sûre». «Les mesures que nous avons prises au cours des dernières années nous ont placés dans une position sûre en dépit de la faiblesse du prix du pétrole qui persiste depuis la mi 2014», a souligné le chef de l'Etat qui a relevé que l'Algérie figurait parmi les rares pays producteurs d'hydrocarbures qui continuent de créer de l'emploi. Il relèvera dans ce sens que la croissance économique avait atteint 3,9% en 2015, le nombre d'investissements enregistrés au cours des trois dernières années représentait 70% du total des investissements depuis 2002, et quelque 24.386 projets avaient été lancés entre 2013 et 2016. Il a néanmoins noté que les matières premières ne pouvaient plus être la base du développement socio-économique de l'Algérie, et que même si les prix du pétrole augmentaient à l'avenir, ils «ne couvriront pas tous les besoins économiques du pays», d'où l'importance de «réagir et utiliser les stratégies nécessaires pour assurer un avenir meilleur». Pour faire face à cette éventualité, l'Algérie a adopté des stratégies budgétaires pour sa croissance économique à court et à moyen termes, visant à développer une économie de marché émergente pour réussir le développement socio-économique. Il s'est également dit «confiant» de pouvoir compter sur l'«atout le plus important» de l'Algérie, qui est «la confiance et le soutien des citoyens, conscients des défis actuels et favorables à une approche unie des dépenses responsables».