Les petits partis politiques qui n'ont d'existence que par l'agrément appellent à la suppression de la condition relative à l'obtention des 4% des voix exprimées lors des dernières législatives pour participer aux élections de 2017. Pour ce faire, 14 formations se sont alliées autour d'une «Instance nationale des partis politiques», appelant à une participation libre aux élections. Dans un communiqué sanctionnant la naissance de cette Instance, les 14 partis ont demandé «l'annulation de la condition relative à l'obtention de 4% des voix exprimées lors des dernières législatives pour participer aux élections de 2017». Ils estiment que cette disposition de l'article 94 de la loi électorale qui énonce les conditions de participation aux échéances électorales «prive la majorité des partis de la participation aux élections», ce qui, selon eux, est «contraire» aux dispositions de la dernière révision constitutionnelle. Pour ces partis inconnus, cette condition impactera directement le taux de participation et encouragera le boycott. Ces formations politiques ont dit œuvrer à travers cette initiative à «la protection et à la consolidation des droits et des acquis démocratiques ainsi qu'à la consécration de la concurrence loyale». L'instance compte parmi ses membres l'Union pour le rassemblement démocratique, la Tribune de l'Algérie de demain, le Parti des jeunes démocrates, le Mouvement national pour la nature et le développement, le Parti national algérien, le Front du militantisme national et le Mouvement pour la jeunesse et la démocratie. Elle englobe également le Front de la bonne gouvernance, le Mouvement national des travailleurs algériens, le Parti Ennour El Djazairi, le Front démocratique libre, le Front national des indépendants pour la concorde, le Parti national pour la solidarité et le développement et le Front national démocratique. Tous ces partis sont «punis» par l'article 94 de la nouvelle loi électorale dans la mesure où cette loi s'applique avec effet rétroactif alors qu'ils n'existaient pas encore en 2012. L'article en question stipule que chaque liste de candidats doit être parrainée par les partis politiques ayant obtenu plus de quatre pour cent (4%) des suffrages exprimés lors des élections législatives précédentes dans la circonscription électorale dans laquelle la candidature est présentée. Si cette condition ne peut être satisfaite, la liste peut être parrainée par les partis politiques ayant au moins dix (10) élus au niveau de la circonscription électorale concernée. Et dans le pire des cas, la liste doit être appuyée par au moins deux cent cinquante (250) signatures d'électeurs de la circonscription électorale concernée pour chaque siège à pourvoir. Cet article a été dénoncé également par d'autres partis de l'opposition, à l'instar du RCD, du FFS et de Talai El Hourriyet. Cette loi est considérée par le FFS comme un retour au parti unique alors que le parti d'Ali Benflis qui a décidé de boycotter les élections législatives l'a qualifiée de «violence politique».