Cette nouvelle union ne semble pas être en mesure de faire tomber cette règle dite des 4%. Toutefois, leur alliance est très symbolique en envoyant un signal fort aux autres formations qui pourraient les rejoindre pour confectionner des listes communes pour la prochaine joute électorale. Les petits partis politiques veulent se révolter! 14 d'entre eux ont annoncé, hier à Alger, la naissance de «l'Instance nationale des partis politiques». Ces 14 partis ont appelé, dans un communiqué sanctionnant la naissance de cette instance, à l'annulation de la condition relative à l'obtention de 4% des voix exprimées lors des dernières législatives pour participer aux élections de 2017, estimant que cette condition prive la majorité des partis de la participation aux élections, ce qui «est contraire» aux dispositions de la dernière révision constitutionnelle. Selon les signataires de ce communiqué, cette condition prive «la majorité des partis politiques de la participation au processus électoral», ce qui impactera directement le taux de participation et encouragera le boycott. Ces formations politiques ont dit oeuvrer à travers cette initiative à «la protection et à la consolidation des droits et des acquis démocratiques ainsi qu'à la consécration de la concurrence loyale». L'instance compte parmi ses membres l'Union pour le rassemblement démocratique, la Tribune de l'Algérie de demain, le Parti des jeunes démocrates, le Mouvement national pour la nature et le développement, le Parti national algérien, le Front du militantisme national et le Mouvement pour la jeunesse et la démocratie. Elle englobe également le Front de la bonne gouvernance, le Mouvement national des travailleurs algériens, le Parti En Nour El Djazairi, le Front démocratique libre, le Front national des indépendants pour la concorde, le Parti national pour la solidarité et le développement et le Front national démocratique. Ces parties réussiront-ils leur pari de faire tomber cette règle dite des 4%? Rien n'est moins sûr du fait que même si leur nombre et important, même réunis, leur influence reste insignifiante sur la scène politique. Néanmoins, leur union est toutefois très symbolique en envoyant un appel fort aux autres formations qui pourraient les rejoindre pour faire des listes communes pour la prochaine joute électorale. Ces listes du «consensus» pourront-elles rivaliser avec les «mastodontes» de la politique nationale, et grappiller pourquoi pas quelques sièges inespérés s'ils font cavalier seul? Chose qu'ont bien compris les islamistes qui pendant que les autres partis s'entre-déchirent ont échaffaudé des alliances qui feront d'eux une des principales forces politique du pays. Une première alliance qui a été scellée entre le MSP de Aberrezak Makri et le parti d'Abdelmadjid Menasra, le Front du changement (FC). D'un autre côté, Ennahda de Mohamed Douibi, El Bina d'Ahmed Dane et le PJD de Abdallah Djaballah viennent de sceller une autre alliance.