Les prix du pétrole se stabilisaient hier en cours d'échanges européens dans un marché sans direction, malgré la hausse de la production américaine qui pèse légèrement sur les cours du WTI. En début d'après-midi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 55,22 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse d'un cent par rapport à la clôture de lundi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance cédait 23 cents à 52,40 dollars. Les cours de l'or noir évoluent sans direction forte depuis le début de l'année, une tendance renforcée cette semaine par le nouvel an chinois, dont les festivités tiennent éloignés une partie des investisseurs. Mais les marchés restaient focalisés sur la surproduction mondiale et sur l'effort de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) dont les membres, accompagnés d'autres producteurs, se sont engagés à limiter leur production. Le Brent profite des limitations de l'Opep, mais le WTI est sous pression à cause de la hausse de la production des Etats-Unis. Les dernières données du Département américain de l'Energie (DoE) sur les extractions, publiées il y a deux semaines, faisaient état d'une hausse marquée, et la tendance pourrait être encore plus importante dans les données qui seront publiées demain, ont commenté les analystes. Les producteurs privés américains ne sont pas tenus par l'accord de l'Opep, et la hausse des prix enclenchée par les efforts des autres producteurs ont permis de rendre rentables les coûteux forages de schiste. La géopolitique constitue un autre motif d'inquiétude pour les marchés. «L'Iran a tiré un missile lundi, ce qui peut être pris comme un test pour la nouvelle administration américaine (du président Donald Trump). Il faut se rappeler qu'il y aura des élections présidentielles en Iran au mois de mai, et que les plus belliqueux des hommes politiques iraniens peuvent avoir intérêt à faire monter la pression», a noté un expert.