La révision exceptionnelle des listes électorales, qui se déroulera du 8 au 22 février, en prévision des législatives du 4 mai de l'année en cours, sera marquée, cette année, par l'introduction en force des technologies de l'information et de la communication. Cette révision exceptionnelle intervient après la révision annuelle qui a eu lieu du 1er au 30 octobre 2016 pour permettre aux citoyens ayant atteint l'âge de 18 ans révolus au jour du scrutin non inscrits sur les listes électorales à s'inscrire dans leur commune de résidence. Contrairement aux précédents rendez-vous électoraux, les prochaines élections bénéficieront notamment des avantages offerts par les nouvelles technologies, dont l'actualisation des listes électorales, grâce au registre national d'état civil (informatisé) qui évite la double inscription et facilite la radiation. L'introduction des TIC permettra ainsi à l'administration d'établir des listes électorales des citoyens d'une manière très aisée et rapide conformément à la loi organique relative au régime électoral, qui stipule que «nul ne peut être inscrit sur plusieurs listes électorales». Les nouvelles technologies devraient, également, faciliter la révision des listes électorales, lesquelles ont subi de grandes modifications en raison de nombreuses opérations de relogement effectuées dans de nombreuses régions du pays. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nouredine Bedoui, avait estimé en novembre dernier, à l'issue de l'opération de révision annuelle des listes électorales, que le corps électoral était composé de «22 079 578 électeurs, avant la fin du délai des recours». M. Bedoui a affirmé, par ailleurs, que «les prochaines élections seront d'un plus haut niveau» et que la nouvelle constitution sera «le principal garant de la transparence et de la régularité des élections, grâce aux lois qu'elle renferme, ainsi que la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE), qui sera indépendante à 100%».