Le vainqueur de la CAN 2017 sera connu ce soir à l'issue de la finale de rêve entre l'Egypte et le Cameroun qu'abritera le stade de l'Amitié de Libreville. Egypte et Cameroun, c'est 11 sacres africains. C'est la troisième finale entre les deux sélections. Les deux premières ont été remportées par les Egyptiens en 1986, chez eux au Caire après la série fatidique des tirs au but, et en 2008 au Ghana sur le score de 1 à 0. De retour cette année sur la scène africaine après avoir raté les CAN 2012, 2013 et 2015, les Pharaons disputeront leur 9e finale et aspirent à un huitième titre. Ils sont sur une série de 24 matches sans défaite en phase finale de la CAN (dernier revers contre l'Algérie lors de la CAN 2004 en Tunisie), et ils tiennent à conserver leur invincibilité, à réussir la passe de trois devant les Lions Indomptables, dont la présence en finale cette année constitue déjà un authentique exploit. Et pour cause ! Les Camerounais se sont présentés au Gabon sans huit de leurs meilleurs joueurs, en l'occurrence André Onana (Ajax d'Amsterdam), Guy Roland Ndy Assembe (Nancy), Joël Matip (Liverpool), Allan Nyom (West Bromwich), Maxime Poundjé (Bordeaux), André Zambo Anguissa (Olympique Marseille) et Ibrahim Amadou (Lille), qui ont décidé de faire l'impasse sur cette CAN sous pression de leurs clubs employeurs. Ces joueurs ont faussé les calculs d'Hugo Broos, mais ce dernier est parvenu à former rapidement un véritable commando qui a gagné en cohésion et en confiance au fil des matches. L'exploit réussi en quarts de finale devant le Sénégal, le grand favori de cette CAN 2017, a donné des ailes aux protégés de l'ancien entraîneur de la JS Kabylie et du NA Husseïn-Dey, qui ont surclassé en demi-finale le finaliste malheureux de l'édition 2015, le Ghana en l'occurrence. Les camarades de Benjamin Moukandjo ne comptent pas s'arrêter en si bon chemin. Ils veulent marquer davantage les esprits et mettre un terme à la suprématie des Pharaons dont le nouveau mentor, l'Argentin Hector Cuper, est maudit en finale. Cuper avait perdu deux fois de suite (2000 et 2001) la finale de la Ligue des champions d'Europe avec le FC Valence face au Real Madrid et au Bayern Munich. «Je n'ai vraiment pas de chance avec les finales, mais il faut être optimiste», a déclaré l'Argentin en conférence de presse. Cette finale sera dirigée par l'arbitre zambien, Janny Sikazwe, qui sera assisté de l'Angolais Dos Santons et du Kenyan Mora Adi.