Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, s'est rendu vendredi à 22 heures à l'Ecole supérieure des Beaux-Arts où sept étudiants mènent une grève de la faim depuis lundi. Le premier responsable du secteur s'est longuement entretenu avec les grévistes, sans pour autant les convaincre d'arrêter leur action extrême. Dans un communiqué transmis à notre rédaction, le ministère de la Culture affirme qu'après «avoir pris part aux travaux de la conférence des ministres de la Culture des 5+5, hier vendredi 10 février 2017, le ministre de la Culture, M. Azzedine Mihoubi, est allé à la rencontre des étudiants de l'Ecole supérieure des Beaux-Arts aux environs de 22h. Un dialogue franc et direct a été établi, en présence du directeur de l'école. Le dialogue qui aura duré près de deux heures a permis de discuter de toutes les questions liées aux revendications et préoccupations des étudiants. Et à l'issue de cette rencontre, le ministre de la Culture a décidé d'une série de mesures», écrit-on. Le ministère s'est engagé, au terme de cette rencontre, à «héberger les étudiants au niveau du village des artistes de Zéralda, assurer leur restauration et leur transport, et renforcer le parc transport d'un bus supplémentaire, en attendant que les étudiants soient hébergés la prochaine année universitaire au niveau des cités universitaires, conformément à une autorisation délivrée par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique portant prise en charge des étudiants de l'ESBA. Sur le plan pédagogique, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, s'est engagé à relancer la commission mixte, ministère de la Culture-ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, afin de trouver les solutions adéquates permettant aux étudiants de bénéficier du système LMD sachant qu'une telle revendication est exprimée et par les professeurs et par les étudiants», est-il encore écrit dans le même communiqué. Azzedine Mihoubi «a appelé les représentants des étudiants à élaborer une plate-forme de revendications pédagogiques claires dans le but d'améliorer les programmes d'enseignement actuels, afin de les introduire parmi les points à l'ordre du jour des travaux du groupe de travail réunissant les professeurs, le ministère de tutelle et les représentants du ministère de l'Enseignement supérieure et de la Recherche scientifique, lequel groupe de travail est chargé d'étudier les moyens visant à améliorer le système de formation au niveau de l'école. Ce à quoi les étudiants ont répondu favorablement. Les étudiants se sont engagés à mettre un terme à leur mouvement de grève et éviter ainsi le spectre d'une année blanche», lit-on encore. Joints par téléphone dans l'après-midi d'hier, les étudiants grévistes confirment au Temps d'Algérie qu'ils maintiennent toujours leur mouvement de grève. «On nous a donné plein de promesses de ce genre et aucune n'a été satisfaite», nous disent-ils. Les étudiants joints demandent également «l'engagement du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à prendre nos revendications».