Les grévistes de la faim ou le désarroi du système Aux dernières nouvelles, le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi s'est entretenu, hier, tardivement avec les étudiants à l'Esba et a pris des résolutions en commun accord...Dans un communiqué du ministère de la Culture qui a été adressé à notre rédaction, il fait en effet état du déplacement du ministre à l'Ecole supérieure des beaux-arts, à son retour du Sommet des 5+5 qui s'est tenu à Tunis. Le communique rapporte que lors du dialogue des plus «francs» avec les étudiants et ce, en présence du directeur de l'établissement, qui a duré au-delà de minuit, tous les sujets, les plus importants et graves, ont été abordés. A l'issue de ces échanges il a été pris une somme de résolutions, à savoir: les étudiants continueront à résider à la cité du village des artistes de Zéralda avec comme promis, le retour de la restauration et le transport en assurant une navette supplémentaire en attendant que les étudiants puissent être logés à la prochaine année universitaire dans d'autres cités et ce avec l'accord également du ministère de l'Enseignement supérieur. Sur le plan pédagogique, le ministre de la Culture a assuré la relance de la commission mixte avec le ministère de l'Enseignement supérieur et la Recherche scientifique, s'agissant surtout de la problématique de la reconnaissance du diplôme et du système LMD dont les étudiants n'ont cessé de réclamer, comme stipulé à la fois par ces derniers et les professeurs même de cette école. Aussi, Azzedine Mihoubi a demandé aux étudiants de l'Esba de déposer une plate-forme de revendications bien claires afin d'améliorer les contenus des programmes, comme il a été formulé à maintes fois par les étudiants. Le communiqué du ministère soutient que la grève des étudiants a été «levée pour éviter de faire une année blanche». Vrai ou faux? Ce qui est sûr est le fait que cela fait des années que des plates-formes de revendications sont déposées, rédigées, revues, corrigées et à nouveaux déposées sans aucun résultat concret ou satisfaisant. De qui se moque-t-on? De plus, ce que vit l'Esba n'est qu'une partie visible de l'iceberg. Ce que vivent les autres écoles d'art notamment de Tipasa, relève tout bonnement du dénigrement. Cela fait des mois, voire plus que ces étudiants se plaignent sans trouver d'écho ou de solution à leurs problèmes. Faut- il qu'ils entament eux aussi une grève de la faim? sans parler des autres écoles annexes comme celles d'Oran, de Mostaganem ou de Sétif. Une fille s'est faite violemment agresser quand l'administration de l'Esba a choisi sciemment de supprimer le transport. Pourquoi toujours attendre quand les choses vont très mal pour réagir? Allons -nous réellement réagir ou continuer à faire semblant?