L'association culturelle Aguemoun de la commune Aït Aissi, daïra de Béni Douala, à une dizaine de kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou, a commémoré, hier, le 21e anniversaire de la mort du journaliste et militant de la cause amazighe, Moh Achour Belghezli, lâchement assassiné en compagnie de sa collaboratrice Dalila Dridèche au sein de l'hebdomadaire Le Pays-Tamurth, dans un attentat terroriste survenu le 17 février 1996 dans la ville de Tizi Ouzou. La cérémonie a débuté dans la matinée par le dépôt de deux gerbes de fleurs au pied de la stèle érigée à la mémoire du journaliste à proximité de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, en présence de la famille, des proches et amis de Moh Achour Belghezli. Par la suite, la délégation s'est rendue à Aguemoun, village natal du défunt, où s'est déroulée une cérémonie de recueillement sur la tombe de Moh Achour Belghezli, avec le dépôt d'une gerbe de fleurs suivi de prises de parole et de témoignages d'amis et collègues du défunt journaliste. L'hommage a été également marqué par l'inauguration d'un foyer de jeunes au niveau du village Aguemoun au nom du défunt connu pour être un défenseur acharné de la liberté, la démocratie et surtout un militant infatigable de la cause berbère, lui qui fut l'un des animateurs de la première heure du Mouvement culturel berbère au début des années quatre-vingts. «Moh Achour était un militant infatigable des causes justes et il était aux avant-postes de la lutte pour la cause berbère, de la démocratie, de la liberté d'expression et des droits de l'homme. En plus de son métier de journaliste qu'il avait continué à exercer malgré le contexte de l'époque, Moh Achour avait aussi un penchant pour l'art. C'était quelqu'un de très simple, toujours souriant, qui n'a jamais été obnubilé par son statut et encore moins attiré par l'argent. Il avait exercé son métier de journaliste dans des moments difficiles jusqu'à sa mort», témoigne son ami et compagnon Rachid Ait Ouakli.