Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Djamel Ould Abbès, a appelé les citoyens à aller voter en masse lors des prochaines élections législatives. Pour convaincre un électorat des plus réticents, le boss du FLN a essayé de puiser dans tout son vocabulaire en disant que ces échéances constituent l'alternance au pouvoir entre l'ancienne et la nouvelle génération, tout en appelant les candidats en lice à «passer le flambeau aux jeunes qui préserveront l'unité du peuple algérien et l'intégrité territoriale». «Vous êtes les descendants des dignes révolutionnaires de l'Algérie qui ont mené la révolution la plus extraordinaire du 20e siècle. La mission de notre génération a été accomplie puisque nous avons libéré le pays, maintenant il est temps de remettre le flambeau à cette jeunesse», dira-t-il lors d'un meeting populaire animé, avant-hier, à la maison de la culture Mouloud Mammeri. Le SG du FLN, qui était accompagné des membres du bureau politique du parti et de ceux du comité central, a indiqué avec certitude que son parti qui est la première force politique aura une majorité écrasante lors des prochaines élections législatives du 4 mai prochain. Il a même «prédit» que le FLN arrachera 10 sièges sur les 15 à pouvoir pour la wilaya de Tizi Ouzou. Se substituant au chef du gouvernement, Ould Abbès s'est engagé solennellement à défendre auprès du gouvernement les projets déficitaires inscrits à l'indicatif de la wilaya et qui peinent à voir le jour, en l'occurrence le nouveau CHU de Oued Fali, le complexe mère-enfant, la polyclinique de la localité de Timizart, la réévaluation de 40 milliards de centimes pour l'hôpital 60 lits de Ouadhias, le déblocage de l'habitat rural dans 22 communes et la réhabilitation du complexe universitaire de Hasnaoua, avec un montant de 49 milliards de centimes pour permettre la stabilité du secteur de l'enseignement supérieur. Il a promis aussi de dégager 60 postes dans le secteur de l'éducation nationale dans la commune d'Azazga dès la prochaine rentrée scolaire 2017/2018. «Nous sommes l'Etat» Ould Abbès est allé encore plus loin en substituant son parti à l'Etat. «Le FLN est le parti qui a libéré le pays. Notre parti c'est l'Etat, et nous sommes en contact permanent avec l'exécutif du gouvernement pour permettre à cette wilaya d'avoir sa part de développement», a-t-il lancé, tout en insistant sur le fait que le programme du FLN est inspiré de celui du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et de soutenir que l'ex-parti unique continuera à soutenir son programme entamé depuis 1999. Aussi, n'a-t-il pas manqué de revenir sur la contribution de la wilaya III historique à la libération de l'Algérie du joug colonial. «Cette wilaya, dira-t-il, a vu la naissance du FLN, puisque c'est au village de Ighil Imoula, dans la commune de Tizi n'Tlata, qu'il y a eu le tirage de la proclamation du 1er novembre 1954». Ainsi, il a tenu à rendre un vibrant hommage au révolutionnaire Krim Belkacem, natif d'Aït Yahia Moussa, qui a négocié les Accords d'Evian et qui a signé pour l'indépendance de l'Algérie. «Je viens avec émotion dans cette wilaya révolutionnaire qui a enfanté 11 colonels. L'Algérie sans la Kabylie n'est pas l'Algérie», lance-t-il avant de mettre l'accent sur la nécessité de la valorisation de la langue amazighe qui constitue, a-t-il ajouté, «l'histoire et le patrimoine de l'Algérie depuis l'époque de Jugurtha et Massinissa».