Le ministre de la justice, garde des sceaux, Tayeb Louh, a choisi dimanche, dernier jour de la campagne électorale pour les législatives, pour effectuer une visite d'inspection et de travail dans la wilaya de Tlemcen. Une visite au cours de laquelle il s'est enquis de l'état d'avancement des études d'extension et de réhabilitation du tribunal d'Oued Mimoun, inspectant ensuite le tribunal de Ghazaouet. Il s'est rendu également à la daïra de Maghnia où il a inauguré l'imposant tribunal de cette ville qui s'étend sur une superficie de 11 400 m2 et a été réalisé pour un montant de 1 221 920 000 dinars. L'accueil en grande pompe fait au ministre de la justice au niveau de ces trois communes a alimenté toutes les polémiques parmi les citoyens et certains partis politiques, notamment le président su parti Al-Karama, Mohamed Benhamou, qui, à partir de Souahlia, située à quelques encablures de Maghnia où il animait un très grand meeting de campagne, a tiré à boulets rouges sur le ministre de la Justice : «Monsieur Tayeb Louh, les populations frontalières ont besoin d'usines et de programmes d'investissements productifs et non pas de tribunaux et de prisons, afin de lutter contre le chômage, la drogue et la contrebande», a-t-il affirmé. Ceci dit, le ministre, après avoir visité et inspecté les salles d'audience et les différents services de cette somptueuse infrastructure judiciaire, a rappelé aux magistrats que «la justice doit être au service du citoyen quel que soit le rang du justiciable et qu'aucun privilège n'est tolérable», insistant à ce que «la loi soit appliquée pour tous et contre tous et que nul n'est au-dessus des lois». Après avoir remis des cartes biométriques professionnelles à certains magistrats, Tayeb Louh a prononcé un discours devant les cadres de son secteur au cours duquel il est revenu sur le bilan du président Abdelaziz Bouteflika et le développement multisectoriel et sur le progrès qu'a connu le pays sous sa bonne gouvernance et sa vision stratégique. Il fera un rappel sur la décennie noire et la réconciliation nationale qui a permis le rétablissement de la paix et la stabilité politique en appelant à «à la préservation de ces précieux acquis». Les prochaines élections législatives ont été évoquées dans son allocution, estimant que «leur supervision par l'appareil judiciaire est une garantie de transparence et de crédibilité», en plus «de celle donnée par le président de la république lors de son dernier discours d'orientation». Il a constaté que «la campagne électorale s'est déroulée dans de très bonnes conditions et qu'il n'a été enregistré aucun dépassement grave ou majeur».