A quelques jours du début des premiers examens de fin de cycle, Nouria Benghebrit rassure les deux millions d'élèves inscrits cette année aux examens nationaux et leurs parents quant à la mise en place de tous les moyens nécessaires pour «le bon déroulement des épreuves». Invitée, hier, au forum de la radio nationale chaîne 1, la ministre de l'Education nationale affirme d'emblée que «toutes les conditions sont réunies pour assurer le succès des examens». Pour les fameuses épreuves du baccalauréat 2017, prévues pour le 11 juin prochain, pour lesquels participeront 761 701 candidats, la ministre souligne que «les sujets du Bac seront clairs et exempt d'erreurs, grâce au plan national de formation des inspecteurs et des enseignants, adopté cette année». Elle évoque à ce propos l'installation des deux commissions distinctes relevant de l'Office national des examens et concours (ONEC) mises en place spécialement pour la lecture des sujets. Déterminée à éviter aux élèves et à son secteur le même scénario de fraude et de tricherie massive de l'an dernier, Benghebrit a annoncé que des mesures ont été adoptées entre autres pour la réhabilitation de l'ONEC, la formation des employés. Aussi et dans cette même optique, l'installation d'une commission mixte avec le ministère de la Défense nationale et le ministère de l'Intérieur. Cette commission est, dit-elle «chargée de veiller au bon déroulement des épreuves, et la réduction du nombre de centres où sont gardés les sujets». Profitant de son intervention à la radio, Mme la ministre s'est une fois de plus adressée aux encadreurs de l'opération de surveillance des examens les appelant à faire preuve de «rigueur» en cas de flagrant délit de fraude dans les salles d'examen. C'est surtout dans un souci d'«assurer l'égalité des chances pour tous les candidats», que l'invitée du forum de la chaîne1 s'est dite engagée à rappeler à chaque fois les responsabilités de chacun. «Les candidats eux, doivent strictement respecter les mises en garde contenues dans les convocations», insiste Nouria Benghebrit qui rappelle dans ce sillage, l'interdiction formelle de l'intrusion des téléphones portables en salles d'examen. Si un élève enfreint à cette note, son acte sera, avertie la ministre, considéré comme «tentative de fraude» même si le candidat n'a pas utilisé le portable. Dans ce cas précis comme dans d'autres tentatives de tricherie, la première responsable du secteur de l'Education rappelle aux élèves que la sanction prévue est l'interdiction au candidat au Baccalauréat de participer à l'examen pour une durée de cinq ans pour les élèves scolarisés et de dix années, pour les candidats libres. Soucieuse du bon déroulement des examens et du succès des élèves, Benghebrit a instruit les parents d'élèves à jouer de leur rôle de sensibilisateurs sur les conséquences d'une tricherie. Tout en démontant la tenue de prétendue session de rattrapage pour ceux qui auront échoué, la ministre informe que les élèves non concernés par les examens et qui ont obtenu une moyenne entre 9 et 9,99/10 auront la possibilité de passer des examens de rattrapage à compter du 21 juin prochain afin de leur donner une nouvelle chance pour être admis à la classe supérieure. Concernant, une prétendue grève que comptent mener les travailleurs de l'éducation à la prochaine rentrée scolaire, la ministre a affirmé être toujours à l'écoute des doléances des employés. «Lorsque les solutions peuvent êtres apportées dans l'immédiat nous le ferons. D'ailleurs une commission sera tenue juin prochain pour discuter avec les partis concernées», rassure encore Benghebrit.