Même si cette session n'a pas été marquée par des fuites de sujets, il n'en demeure pas moins que les mesures de sécurité prises se sont avérées insuffisantes. Les épreuves du baccalauréat qui ont pris fin, jeudi, ont été marquées, au-delà des tentatives de déstabilisation des candidats, par la publication des sujets moins d'une demi-heure après le début des épreuves par un fort taux de défection pour cause d'absences ou de retards. Ainsi, il a été enregistré un chiffre de 10 000 candidats qui ont raté l'examen. Selon le ministère de l'Education, ce nombre représente 2% de l'ensemble des candidats scolarisés, avec un taux de 11,39% lors du premier jour, dont 1,56% des candidats scolarisés. Il a été, également, recensé 441 tentatives de fraude lors des quatre derniers jours. Ces tentatives sont relatives, notamment, à l'utilisation du téléphone portable pour les besoins de triche. Dans sa communication, la ministre Nouria Benghabrit a affirmé que "l'examen du baccalauréat session 2017 s'est déroulé dans de bonnes conditions marquées par une bonne organisation et la sécurisation des centres d'examen, à travers la prise de mesures rigoureuses, en vue d'insister sur la volonté de l'Etat de garantir l'égalité des chances pour tous". La ministre n'a pas évoqué dans sa réaction le recours des pouvoirs publics au brouillage de l'internet, notamment des réseaux sociaux, pour assurer un bon déroulement de l'examen. Un procédé qu'elle avait écarté, rappelons-le, l'an dernier, lors de la session émaillée par une fuite industrielle des sujets. Cela dit, ce sont les mesures prises par la tutelle pour sécuriser l'examen le plus prestigieux du cursus scolaire algérien qui n'ont pas abouti à faire barrage aux fraudeurs. La ministre a évoqué, plutôt, l'élaboration d'un plan adopté par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, afin de sécuriser les centres de déroulement, la réhabilitation du siège régional de l'Office national des examens et des concours (Onec) à Alger, la réduction du nombre des centres de conservation des sujets du baccalauréat, l'installation de brouilleurs et de caméras de surveillance au niveau des centres d'impression et de conservation des sujets du baccalauréat et l'interdiction d'entrée des véhicules dans les centres de déroulement et le refus d'entrée des retardataires et le retrait des téléphones portables et de tout moyen de communication à l'entrée du centre. Quant à la publication des sujets du baccalauréat sur les réseaux sociaux après environ un quart d'heure du début des épreuves, Mme Benghebrit a indiqué que "cela n'avait pas eu d'impact sur le bon déroulement des épreuves", notamment "après l'interdiction d'entrée des candidats après 9h du matin", affirmant que "tout individu impliqué dans la publication des sujets sur les réseaux sociaux ferait l'objet de poursuites judiciaires et de sévères sanctions". À rappeler que le nombre de candidats au baccalauréat s'élève à 761 701 candidats dont 491 298 scolarisés et 270 403 libres. M. Mouloudj